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Liban - Exécutif

Le 14 Mars appelle Salam à ne plus reporter les séances du Conseil des ministres

Le secrétariat général, réuni hier à Achrafieh. Photo Ani

Le secrétariat général du 14 Mars a appelé hier le Premier ministre Tammam Salam à « ne pas céder à l'intimidation et au chantage » et à « ne plus reporter les séances du Conseil des ministres ».
Réuni hier à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, l'ancien député Farès Souhaid, le secrétariat a estimé que « le citoyen libanais est actuellement témoin de l'effondrement progressif de son État ».
Le secrétariat a déploré, dans ce cadre, « la répétition des scènes de chaos sur le plan de la sécurité dans la capitale et les régions, la dernière en date étant l'encerclement du domicile du Premier ministre Tammam Salam et de l'ancien Premier ministre Fouad Siniora, les apparitions armées dans plusieurs régions, et l'incinération de récipients, du fait de la crise dangereuse des déchets, par des jeunes cagoulés bénéficiant d'une couverture partisane claire ».
« Tout cela s'accompagne d'un climat de relâchement incompréhensible de la part du cabinet, et d'une duperie politique de la part du Hezbollah, qui affirme s'attacher au gouvernement et permet aux "brigades de la résistance" de porter atteinte à ses symboles », a indiqué le secrétariat dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion.
« Face à cette image laide, qui rappelle aux Libanais les jours noirs qu'ils ont vécus auparavant durant le délitement de l'État dans les années 70 », le secrétariat général a d'abord appelé « le Premier ministre à s'attacher à l'accord de Taëf et à la Constitution, notamment l'article 65, afin de diriger le Conseil des ministres et prendre les mesures à même de mettre fin à la crise des déchets, entre autres ».
« Le secrétariat appelle le Premier ministre à sortir du cercle de soumission au chantage et à la terreur et à ne plus reporter des séances du Conseil des ministres sous n'importe quel prétexte », a souligné le 14 Mars.
Le secrétariat général a ensuite appelé « le ministre de l'Intérieur à s'ingérer, sans hésitations ou calculs préalables, pour mettre fin au chaos des brigades de la résistance et arrêter chaque personne qui aurait l'audace de porter atteinte à l'image et au prestige de l'État ».
« Si l'expression de l'opinion est sacro-sainte, le recours à la violence, lui, est punissable par la loi », a-t-il noté.
Par ailleurs, le secrétariat a invité « le ministre de la Défense à user de ses prérogatives constitutionnelles sans tournées médiatiques ».
« Le secrétariat général estime que les circonstances nationales et régionales environnantes imposent à l'ensemble des forces politiques de s'attacher au soutien du gouvernement, qui bénéficie d'une légalité constitutionnelle. Nous savons combien tout le monde a besoin de ce gouvernement, notamment les forces qui se livrent à l'intimidation et la menace », note le communiqué.
« Le Liban a besoin d'un État intégral, de l'élection d'un nouveau président de la République à celle d'une Chambre productive, en passant par la dynamisation du Conseil des ministres. Qu'en est-il alors lorsque la présidence est paralysée, la Chambre bouclée et le gouvernement enchaîné pour bloquer son action ? » ajoute-t-il.

Souhaid
Prenant la parole à l'issue de la réunion, M. Souhaid a indiqué que « le gouvernement est le dernier cadre constitutionnel étatique à l'heure actuelle », et que « tout retrait, gel, suspension des activités ou démission du Premier ministre plongerait le Liban dans l'inconnu ».
« Nous appelons le Premier ministre que nous respectons et qui a réussi jusqu'à présent à gérer les affaires du pays, qui représente une personnalité nationale de haut niveau, à s'installer au Grand Sérail et à y exercer ses prérogatives en tant que Premier ministre, et à appliquer l'accord de Taëf et la Constitution libanaise, notamment l'article 65. Aussitôt, chaque camp politique assumerait ses responsabilités », a-t-il indiqué.
« Qu'"ils" souhaitent rester dans la rue ou trouver des solutions, je lui adresse un appel, du cœur et de la raison, en toute amitié et en signe de soutien. Tammam Salam est la plus puissante des forces politiques en présence sur la scène aujourd'hui, et nul ne peut se mettre à sa place », a-t-il ajouté.
Le secrétariat a en outre souhaité un bon anniversaire à l'armée libanaise pour ses 70 ans et lui a présenté ses condoléances après le décès du lieutenant-colonel Rabih Kahil.

Le secrétariat général du 14 Mars a appelé hier le Premier ministre Tammam Salam à « ne pas céder à l'intimidation et au chantage » et à « ne plus reporter les séances du Conseil des ministres ».Réuni hier à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, l'ancien député Farès Souhaid, le secrétariat a estimé que « le citoyen libanais est actuellement...

commentaires (3)

Ce 14 Mars devrait plutôt appeler Sääd Rafîk HARIRI !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

18 h 28, le 30 juillet 2015

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Commentaires (3)

  • Ce 14 Mars devrait plutôt appeler Sääd Rafîk HARIRI !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    18 h 28, le 30 juillet 2015

  • QUE PEUT-IL FAIRE D'AUTRE ? PRIS DANS LE DILEMME DE : DEVANT LE PRÉCIPICE ET DERRIÈRE LES COURANTS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 50, le 30 juillet 2015

  • Le Premier Ministre est un homme intègre mais qui manque de détermination. Il est vrai que le contexte politico-sécuritaire est difficile mais il doit tenir front et faire face aux provocations du camp Aouniste et de ses alliés les voyous du Hezbollah.

    Tony BASSILA

    13 h 06, le 30 juillet 2015

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