Rechercher
Rechercher

Agenda - Universités

Les promotions 2014 du campus des sciences humaines (USJ) reçoivent leurs diplômes

« La compréhension de l'homme est un rempart contre la barbarie », affirme Araiji.

Rony Araiji, ministre de la Culture, au cours de son allocution : « Les sciences humaines, un rempart contre la barbarie. »

En assignant aux sciences humaines la fonction de « comprendre l'homme, loin des idées reçues et des amalgames » et en en faisant « un rempart contre la barbarie », le ministre de la Culture, Rony Araiji, a transformé en un temps de profonde réflexion sur l'avenir la cérémonie de remise de leurs diplômes aux 320 étudiants des six départements du campus des lettres et sciences humaines de l'USJ. La cérémonie s'est tenue sur le campus de Mar Roukoz, en présence d'un public nombreux, et notamment du président du Conseil supérieur de la magistrature, Jean Fahed, et de son épouse ainsi que de l'ancien ministre Ibrahim Chamseddine.
S'adressant, en début de cérémonie, aux nouveaux diplômés, le recteur de l'USJ, le Pr Salim Daccache s.j., a eu ces mots d'encouragement : « Ce ne sont pas des connaissances que vous avez acquises, mais un savoir transformateur qui fera de vous des critiques d'art, des journalistes, des spécialistes de dialogue interreligieux, des agents sociaux et des éducateurs, mais avant tout des leaders de pensée et de professionnalisme. »
Le P. Daccache a saisi l'occasion pour rendre aussi hommage à une étudiante en éducation, Yara Ahmad Kawtharani, « exemple de finesse, d'application et de bonté », décédée accidentellement en cours d'année.
De son côté, le ministre de la Culture s'est adressé aux étudiants comme à « une relève (...) portant en elle le germe de toutes les promesses et de tous les possibles », rendant un vibrant hommage au cursus des sciences humaines, que certains jugent « obsolète », mais qui en réalité « ouvre à chaque étudiant le chemin qui le conduira vers lui-même ». « Vous avez choisi l'étude de l'homme, avec tout ce qu'il recèle de mystères et de potentialités; pour mieux le déchiffrer et le comprendre (...) loin des idées reçues et des amalgames (...) et rempart contre la barbarie », a-t-il dit.
Et de saluer la démarche de l'USJ « qui résiste et insiste pour sauvegarder ces matières, sans s'arrêter à leur manque de rentabilité ou de popularité, car en réalité ces matières sont les matières premières de la construction de l'être humain dans ses dimensions transcendantales ».
Au nom des étudiants promus, Reine Khoury (faculté des sciences de l'éducation) s'est félicitée d'avoir croisé, tout au long de ses années d'études, « des enseignants humbles, chaleureux, passionnés, dévoués, appliqués, rigoureux et professionnels » qui l'ont aidée à consolider « une belle image de soi, la capacité d'analyse et de synthèse, la créativité, l'esprit d'équipe, la métacognition, la capacité de transfert, la capacité de résolution de problèmes, la faculté d'empathie et celle d'apprendre tout au long de sa vie ». C'est à Carmen Fayad de l'École libanaise de formation sociale qu'est revenu le soin de lire le serment d'usage. La cérémonie s'est clôturée par l'hymne à l'USJ.
Les huit départements du campus des sciences humaines sont l'institut d'études scéniques, audiovisuelles et cinématographiques, l'école de traducteurs et d'interprètes de Beyrouth, l'institut de lettres orientales, l'école libanaise de formation sociale, la faculté des sciences religieuses, l'institut supérieur de sciences religieuses, la faculté des sciences de l'éducation et l'institut libanais d'éducateurs.

En assignant aux sciences humaines la fonction de « comprendre l'homme, loin des idées reçues et des amalgames » et en en faisant « un rempart contre la barbarie », le ministre de la Culture, Rony Araiji, a transformé en un temps de profonde réflexion sur l'avenir la cérémonie de remise de leurs diplômes aux 320 étudiants des six départements du campus des lettres et sciences...