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Sport - Jeux d’hiver 2022

Face à Pékin, Almaty veut croire en ses chances

La méconnue Almaty triomphera-t-elle face à la tentaculaire Pékin ? L'excitation est à son comble dans la première ville du Kazakhstan à la veille de la désignation de la ville hôte des JO d'hiver 2022, qui constitueraient une vitrine inédite pour le pays le plus riche d'Asie centrale.
À première vue, le match paraît disproportionné entre Almaty et ses 1,6 million d'habitants face à Pékin et ses plus de 20 millions d'habitants, qui a en outre déjà fait ses preuves en accueillant les JO d'été de 2008. Mais l'ancienne capitale kazakhe – avant d'être remplacée en 1997 par Astana et ses extravagants gratte-ciel sur la volonté du président Noursoultan Nazarbaïev – croit en ses chances. Lors de la présentation de son dossier en juin à Lausanne, la délégation d'Almaty a mis en avant un projet compact, touts les sites se trouvant à moins de 33 kilomètres du centre-ville, une neige naturelle abondante, et une bonne qualité de l'air.
La ville peut aussi s'enorgueillir d'infrastructures déjà existantes ou rénovées en 2011 pour les Jeux asiatiques d'hiver, telles que la station de ski de Shymbulak, construite en 1950, et le Palais des Sports Baluan Sholak, édifié en 1967. Trois autres sites sont actuellement en chantier pour l'Universiade d'hiver de 2017 pour les athlètes étudiants. De quoi permettre un budget limité à 3,6 milliards de dollars, bien loin des près de 50 milliards de dollars mis sur la table par la Russie pour les JO de Sotchi en 2014.
Pour les autorités kazakhes, qui s'activent déjà pour accueillir l'Exposition universelle de 2017 à Astana, les JO présenteraient une nouvelle occasion de faire la promotion de l'économie de cette vaste ex-république soviétique de 17 millions d'habitants, frontalière de la Russie et de la Chine et riche en hydrocarbures. Et les habitants verraient d'un bon œil cet événement pour redorer l'image du pays, marquée pour longtemps par le film satirique Borat du comédien britannique Sacha Baron Cohen. La comédie, qui dépeint le Kazakhstan comme une nation arriérée et barbare, avait été interdite à sa sortie en 2006, avant que le pays finisse par remercier son auteur d'avoir contribué au développement du tourisme.
S'appuyant sur la vague actuelle de fierté nationale, les entreprises se sont mises à utiliser le label « Almaty 2022 » pour leur promotion, à l'image du géant américain des sodas Coca-Cola, dont des publicités récentes clamaient : « Almaty ou Pékin ? Cela dépend de toi ! »
Les ambitions du Kazakhstan sont cependant assombries par les difficultés économiques du pays, qui pâtit de la chute des cours du pétrole et de la récession frappant son principal allié commercial, la Russie. Et les préparatifs de l'Exposition universelle ont été entachés de scandales de corruption qui ont conduit à l'arrestation de plusieurs hauts responsables le mois dernier, soupçonnés de détournements massifs. « L'État va dépenser tellement d'argent pour ces Jeux, et la moitié finira dans les poches de quelqu'un », soupire Dinara Joraïéva (35 ans), alors que le Kazakhstan est classé 126e sur 175 pays en termes de corruption par l'organisation Transparency International.

(Source : AFP)

La méconnue Almaty triomphera-t-elle face à la tentaculaire Pékin ? L'excitation est à son comble dans la première ville du Kazakhstan à la veille de la désignation de la ville hôte des JO d'hiver 2022, qui constitueraient une vitrine inédite pour le pays le plus riche d'Asie centrale.À première vue, le match paraît disproportionné entre Almaty et ses 1,6 million d'habitants face à...

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