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Liban - Camps de réfugiés palestiniens

Aïn el-Héloué toujours sous tension

Depuis samedi dernier, jour de l'assassinat de l'officier du Fateh Talal Balaouneh, dit « Le Jordanien », avec son garde du corps, dans un quartier de Aïn el-Héloué, le camp palestinien le plus peuplé du Liban, à l'est de Saïda, vit sous tension.
Dans la nuit de lundi à mardi, des rafales de coups de feu ont été entendues par intermittence dans un quartier du camp tenu par le Fateh. Aïn el-Héloué, qui compte une dizaine de quartiers sur une superficie d'1,5 kilomètre carré, subit l'influence de diverses factions. Deux de ces zones sont tenues par des groupuscules fondamentalistes.
Les forces chargées de la sécurité du camp et qui sont constituées de plusieurs factions palestiniennes, dont le Fateh et des groupes islamiques, étaient toujours hier sur le qui-vive, alors que les habitants ont préféré ne pas s'aventurer hors de chez eux. Le camp, qui grouille de monde les jours de calme, a vécu hier au ralenti pour la quatrième journée consécutive.
Mahmoud Issa, un officier du Fateh au Liban-Sud connu sous le nom d'el-Lino, qui se démarque de plus en plus de la branche militaire de l'OLP et a ses propres supporters, a appelé dans un entretien avec l'agence al-Markaziya à « une prise de position palestinienne commune ». « Nous nous passons de condamnations verbales. Nous voulons de l'action. Nous devons faire face à ces gangs qui sèment la discorde dans nos camps. C'est aux Palestiniens d'œuvrer pour les empêcher de parvenir à leurs fins », a-t-il dit.
De son côté, Mounir Maqdah, responsable des forces palestiniennes communes au Liban et ancien officier du Fateh, a annoncé que les factions palestiniennes de Aïn el-Héloué « devraient se réunir bientôt pour plancher sur la situation sécuritaire du camp ». « Cette réunion devait se tenir lundi dernier mais elle n'a malheureusement pas eu lieu à cause des funérailles de Talal Balaouneh », a-t-il expliqué.
Sobhi Abou Arab, chef du Fateh au Liban, a promis de « violentes représailles en temps voulu. Nous ne nous tairons pas et nous riposterons contre ceux qui veulent semer la discorde à Aïn el-Héloué. Ces groupuscules fondamentalistes veulent faire de Aïn el-Héloué un nouveau Nahr el-Bared. Nous serons plus forts que tout ça et nous préserverons la sécurité du camp malgré tout. »
L'armée libanaise avait investi en 2007 le camp palestinien de Nahr el-Bared, au nord de Tripoli, pour y éradiquer le groupe jihadiste de Fateh el-Islam, qui avait mené des attaques sanglantes contre les soldats libanais.

Deux tués et cinq blessés en soirée
Deux personnes ont été tuées, dont un membre du Fateh, Talal Maqdah, et cinq autres blessées en soirée lors d'un échange de tirs entre des éléments du Fateh et des jihadistes de Jund el-Cham dans le camp palestinien d'Aïn el-Héloué. Le second tué est un civil.
Plusieurs familles du camp ont quitté les lieux de peur que la situation ne dégénère.

Depuis samedi dernier, jour de l'assassinat de l'officier du Fateh Talal Balaouneh, dit « Le Jordanien », avec son garde du corps, dans un quartier de Aïn el-Héloué, le camp palestinien le plus peuplé du Liban, à l'est de Saïda, vit sous tension.Dans la nuit de lundi à mardi, des rafales de coups de feu ont été entendues par intermittence dans un quartier du camp tenu par le Fateh....

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