Rechercher
Rechercher

Économie - Liban - Hydrocarbures

Le Liban aurait bien des gisements de gaz et de pétrole dans son sous-sol

Mandatée par le gouvernement libanais pour évaluer le potentiel pétrolier et gazier du sous-sol libanais, la société Neos GeoSolutions a fait état d'indices encourageants à cet égard. Une lueur dans un dossier assombri par les incessants blocages politiques qui entravent l'exploration du potentiel « offshore » du pays.

Photo Joss/Bigstock

La société américaine Neos GeoSolutions a confirmé, lundi, avoir découvert des indices d'importants gisements d'hydrocarbures dans le sous-sol libanais, suite à l'étude des résultats obtenus par les recherches effectuées dans le cadre du projet CedarsOil. Lancé en septembre dernier, ce projet consistait notamment à effectuer un balayage aérien d'une zone d'environ 6 000 km2 entre le littoral et la frontière syrienne, dans la moitié nord du pays. « Nous avons identifié plusieurs indices de la présence d'hydrocarbures dans les données recueillies. Compte tenu du fait que seuls sept puits ont été jusque-là creusés au Liban, je pense que de nouvelles explorations, notamment des forages, permettront de révéler un potentiel énorme », a déclaré Jim Hollis, président de Neos GeoSolutions. Il a fait notamment état de preuves de la présence de roches mères, de suintements de pétrole et de réservoirs dans lesquels seraient piégés ces hydrocarbures.


Il s'agit de la première recherche de traces d'hydrocarbures sur le sol libanais depuis les tentatives avortées dans les années 1960. Afin de déterminer le potentiel de la zone étudiée, Neos GeoSolutions a utilisé plusieurs types de détecteurs aéroportés : des capteurs de gravité ont ainsi permis de mesurer la densité dans chaque zone balayée ; des détecteurs hyperspectraux ont, eux, fourni des images d'un grand nombre de bandes étroites tandis que des détecteurs électromagnétiques ont permis de déterminer si les structures repérées contenaient des particules hydrauliques ou des hydrocarbures. Les données récupérées par ces capteurs ont ensuite été intégrées à un modèle d'analyse multidimensionnelle qui englobe toutes les données géophysiques, géochimiques et géologiques récoltées dans le cadre d'une étude du champ magnétique du sol libanais à travers l'installation de capteurs dans le nord du Liban. L'interprétation de ces données a nécessité près de six mois et Neos GeoSolutions a remis les résultats de cette étude au gouvernement libanais le 10 juin dernier.

 

(Pour mémoire : « Le Liban doit profiter de la baisse des prix du brut pour lancer l'exploration »)

 

Ajournements successifs
En vertu d'un contrat avec le ministère de l'Énergie et de l'Eau, les coûts – non communiqués – de l'opération ont été exclusivement assumés par Neos GeoSolutions. Dans un entretien accordé dans l'édition de février 2014 du Commerce du Levant, le directeur adjoint de la branche Moyen-Orient de la société texane, Frank Jreij, avait précisé que plusieurs sociétés d'exploration pétrolière ainsi que des fonds d'investissement avaient pris part au financement du projet. Ce, afin d'avoir un accès privilégié aux données et aux résultats de l'enquête. Neos GeoSolutions avait ensuite indiqué, en décembre, que ces données seraient commercialisées auprès des compagnies intéressées par l'attribution de licences d'exploration dans le courant de l'année 2015. Selon la même source, l'État doit encaisser une part des revenus de ces ventes.


La société texane a pourtant effectué ce travail en dépit des années de retard pris dans le dossier – pourtant beaucoup plus ancien – de l'exploration des hydrocarbures « offshore » dans la zone économique exclusive (ZEE) du Liban. Les 46 compagnies qui s'étaient qualifiées en avril 2013 pour participer à l'appel d'offres sur l'attribution de ces licences d'exploration n'ont toujours pas pu présenter leurs offres du fait d'ajournements successifs de l'adoption par le Conseil des ministres de décrets essentiels à ce processus. Il s'agit en particulier d'un décret définissant les coordonnées des dix blocs de concession prévus dans la ZEE du Liban, et d'un décret précisant les modalités du contrat d'exploration et de production devant lier l'État aux concessionnaires. Un blocage politique qui ne semble pas décourager le ministre de l'Énergie, Arthur Nazarian, lequel a déclaré, lundi, que les recherches effectuées par Neos GeoSolutions avaient « replacé le dossier de l'exploration pétrolière et gazière en tête de l'agenda national ».

 

 

Pour mémoire

Gaz offshore : le blocage politique libanais suscite l'exaspération

Dossier : Pétrole et gaz naturel : une bénédiction ou une malédiction pour le Liban ?

Le pétrole bon marché, cadeau inespéré pour les consommateurs libanais ?

Pétrole et gaz : Les Libanais peuvent-ils toujours rêver ?

La société américaine Neos GeoSolutions a confirmé, lundi, avoir découvert des indices d'importants gisements d'hydrocarbures dans le sous-sol libanais, suite à l'étude des résultats obtenus par les recherches effectuées dans le cadre du projet CedarsOil. Lancé en septembre dernier, ce projet consistait notamment à effectuer un balayage aérien d'une zone d'environ 6 000 km2 entre le...

commentaires (1)

CELA TRAINE... ET TRAINE... ET TRAINE... LAWEN RAYEH IL TREEEENNNN ???

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 07, le 29 juillet 2015

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • CELA TRAINE... ET TRAINE... ET TRAINE... LAWEN RAYEH IL TREEEENNNN ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 07, le 29 juillet 2015

Retour en haut