Pétrole: le Koweït appelle l'Arabie saoudite à reprendre la production dans un champ commun

Le ministre koweïtien du Pétrole a écrit à son homologue saoudien pour demander une reprise de la production dans un champ pétrolier commun, affirmant que le Koweït risquait de subir de "lourdes pertes" en raison de l'arrêt, rapporte mardi la presse koweïtienne.

"J'appelle votre excellence à reprendre la production dans le champ commun de Khafji et attire votre attention sur le fait que l'arrêt de la production et de l'exportation va causer au Koweït de lourdes pertes qu'il incombe au gouvernement saoudien de prendre en charge", a souligné Ali al-Omair dans sa lettre à son homologue saoudien Ali al-Nouaïmi, selon le quotidien Al-Raï.
Dans sa missive envoyée début juillet, M. Omair relève aussi, selon Al-Raï, que l'arrêt de la production viole un accord vieux de 50 ans.

La production à Khafji (300.000 barils par jour) est à l'arrêt depuis octobre. Selon le Koweït, les Saoudiens ont invoqué des risques pour l'environnement pour arrêter la production.
En mai, la production d'un autre gisement exploité en commun, celui de Wafra, avait été stoppée pour des raisons de maintenance mais n'a pas repris depuis. La lettre du Koweït ne fait pas référence à ce gisement qui produit 200.000 barils par jour.
En juin, les deux pays ont entamé des pourparlers en vue de résoudre un conflit ayant entraîné l'arrêt de la production dans les deux gisements situés dans une zone neutre entre ces deux pays du Golfe exploitée en commun.

Selon des sources industrielles, les autorités koweïtiennes sont mécontentes du fait que l'Arabie saoudite ait renouvelé en 2009, sans les consulter, un accord de 30 ans avec la Saudi Arabian Chevron, qui assure la production à Wafra.
Le Koweït a décidé, en représailles, de ne plus renouveler les permis de résidence des employés de cette compagnie.
L'arrêt de ces champs est un coup dur pour le Koweït, qui, contrairement à son voisin, grand producteur, a peu de capacités supplémentaires de production.