Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, a lancé hier un appel pressant à la population, l'invitant à ne pas brûler les ordures et à se conformer aux mesures d'hygiène de base, dans l'attente d'une issue à la crise des ordures.
« Nous demandons aux citoyens de ne pas brûler les ordures, car ce processus provoque des émanations de gaz extrêmement toxiques pour la santé », a-t-il dit à ce propos. « Brûler les ordures provoque des allergies, des problèmes respiratoires et le cancer. Ce processus est bien plus dangereux que les ordures elles-mêmes », a assuré M. Bou Faour, niant catégoriquement que l'entassement des ordures provoque le cancer ou la malaria.
Le ministre de la Santé a de plus recommandé aux citoyens de ne pas asperger les poubelles d'insecticides et demandé aux autorités responsables de répandre de la chaux autour des poubelles.
« Cette opération nécessite plutôt d'être réalisée de manière scientifique et appropriée, car certains insecticides non agréés sont dangereux pour la santé et risquent de provoquer un désastre écologique si les ordures sont brûlées », a-t-il expliqué. Il a également demandé aux citoyens de ne pas éparpiller les ordures sur les routes.
Le ministre de la Santé a estimé que « cette crise menace le tissu libanais et risque de créer des conflits entre les citoyens ». De même, « le Premier ministre Tammam Salam est furieux de la situation, mais il ne se dérobera pas à ses responsabilités », a-t-il assuré.
Waël Bou Faour a exprimé sa ferme conviction que M. Salam « ne lâchera pas les Libanais en plein chaos, entre la crise des ordures et celle des prérogatives ». « Nous en sommes convaincus, car il est consciencieux », a-t-il dit, avant d'inviter le chef du gouvernement à « donner une chance aux tractations et à reporter la séance du Conseil des ministres d'aujourd'hui ». Et de souligner que les ministres du Bloc démocratique ont déjà sollicité le Premier ministre à agir dans ce sens, à la demande du chef du bloc, Walid Joumblatt.
commentaires (0)
Commenter