Les Etats-Unis se dotent d'un nouvel émissaire pour la Syrie

Les Etats-Unis ont officialisé lundi la nomination d'un nouvel émissaire pour la Syrie, le 3e depuis le début de la guerre il y a quatre ans, Washington n'ayant pas abandonné son projet d'une solution politique entre Damas et l'opposition.

Michael Ratney, ancien consul général à Jérusalem, arabophone et qui fut diplomate en Irak, au Liban, au Maroc et au Qatar, a été nommé "envoyé spécial des Etats-Unis pour la Syrie", a indiqué le secrétaire d'Etat John Kerry dans un communiqué.
Il remplace à ce poste exposé le diplomate de carrière Daniel Rubinstein, nommé ambassadeur en Tunisie, et qui avait lui même succédé à Robert Ford qui fut ambassadeur à Damas avant de tenter de coaliser l'opposition syrienne dite "modérée" et de jeter l'éponge en 2014.

John Kerry a encouragé son nouvel émissaire à "continuer le travail important mené par son prédécesseur pour mettre en forme notre réponse au conflit complexe et dévastateur en Syrie".
"Nous restons engagés à parvenir à une transition politique négociée, en dehors (du président syrien) Bachar el-Assad", a réaffirmé le secrétaire d'Etat, qui avait déclaré de manière ambiguë en mars qu'une solution politique en Syrie passait par un dialogue avec le chef de l'Etat syrien.

Washington n'a jamais cessé de plaider pour la voie politique pour mettre fin à la guerre en Syrie, excluant une solution militaire pour chasser le président syrien. La diplomatie américaine se fonde sur un accord conclu à Genève à l'été 2012, sous l'égide des Etats-Unis et de la Russie, mais jamais appliqué. Une conférence dite Genève 2 en janvier 2014 avait aussi capoté.

Le secrétaire d'Etat américain a indiqué vendredi qu'il rencontrerait son homologue russe Sergueï Lavrov le 3 août à Doha, en marge d'une réunion des pays du Golfe, essentiellement pour parler de la Syrie.