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Moyen Orient et Monde - Diplomatie

Obama entame au Kenya, pays de son père, une visite inédite sous haute sécurité

La visite du président américain a longtemps été empêchée par l'inculpation du président Kenyatta par la CPI.

Barack Obama accueilli sur le tarmac de l’aéroport de Nairobi par sa demi-sœur Auma. Saul Loeb/AFP

Le président américain Barack Obama est arrivé hier soir au Kenya pour une visite sous haute sécurité dans le pays de son père, durement frappé ces dernières années par les insurgés islamistes somaliens shebab.
Barack Obama, qui doit participer au sommet mondial de l'entrepreneuriat dans la capitale Nairobi, effectue sa première visite dans le pays depuis qu'il a accédé à la Maison-Blanche en 2009. Après être descendu seul la passerelle de l'avion présidentiel, il a d'abord reçu un bouquet de fleurs offert par une petite fille avant de serrer la main et de donner une brève accolade à son homologue Uhuru Kenyatta. Sur sa page Facebook, le chef de l'État kényan lui a souhaité la « bienvenue ». M. Obama a ensuite salué un parterre de responsables kényans, avec lesquels se trouvait sa demi-sœur Auma, puis s'est assis derrière un bureau installé sur le tarmac pour signer un livre d'or et est monté à bord de sa limousine pour quitter l'aéroport. Le président s'est ensuite rendu à son hôtel, où l'attendaient d'autres membres de sa famille pour un dîner. Parmi eux figuraient Mama Sarah, la matriarche de la famille, avec qui le président n'a pas de liens de sang mais qu'il considère comme sa « grand-mère ».
Une partie de Nairobi sera complètement verrouillée jusqu'à demain soir et le départ de M. Obama vers l'Éthiopie et le siège de l'Union africaine. Hier après-midi, le moment habituellement le plus embouteillé de la semaine, les voitures avaient déjà déserté les rues. Sur le plan sécuritaire, les shebab, affiliés à el-Qaëda, constituent la principale source d'inquiétude : ils ont mené au Kenya des attaques de grande ampleur, comme la tuerie du centre commercial Westgate à Nairobi en 2013 (67 morts), et le massacre à l'université de Garissa (Nord-Est) qui a coûté la vie à 148 personnes en avril. De fait, le commandant de la police de Nairobi, Benson Kibue, a annoncé que 10 000 policiers, un quart des effectifs nationaux, avaient été déployés dans la ville.

Dans les médias kényans
L'excitation monte depuis plusieurs semaines au Kenya autour de cette visite. Uhuru Kenyatta espère lui-même qu'elle aidera le pays, première économie régionale, à redorer une image ternie ces dernières années par les problèmes sécuritaires et à s'affirmer comme une plaque tournante sur le continent. Hier, les deux principaux journaux du pays ont partagé la même une : « Karibu Obama » (« Bienvenue », en swahili). Le quotidien The Standard a promis une « spectaculaire réception pour l'enfant du pays », tandis que le président Kenyatta a évoqué « les liens d'amitié mais aussi de famille » qui unissent Obama et le Kenya, dans une tribune dans le Daily Nation. Les autorités de Nairobi ont lancé une grande campagne d'embellissement à l'approche de la visite : les nids-de-poule ont été rebouchés, les rues balayées, le marquage des routes repeint et de nouveaux trottoirs construits ces dernières semaines.
La visite du président Obama au Kenya a longtemps été empêchée par l'inculpation du président Kenyatta par la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans des violences postélectorales fin 2007-début 2008. Ces poursuites ont été abandonnées en décembre, à cause de l'obstruction du gouvernement kényan, selon la procureure de la CPI. M. Kenyatta a affirmé que son vice-président, William Ruto, lui-même toujours poursuivi par la CPI pour crimes contre l'humanité et ouvertement homophobe, serait présent lors des réunions du gouvernement avec Barack Obama. Le vice-président n'était cependant pas à l'aéroport hier pour accueillir le président américain.
(Source : AFP)

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