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Moyen Orient et Monde - Présidentielle US

Donald Trump ? Le comble, c’est qu’il plaît... pour l’instant

Insulter les émigrés hispaniques, déchiqueter un héros de guerre, dévoiler le numéro de téléphone privé d'un sénateur : le véritable cirque d'un candidat républicain particulièrement fantasque.

Donald Trump. Spencer Platt/Getty Images/AFP

« John McCain n'est pas du tout un héros de guerre ! Il a été héros pour avoir été capturé. Moi, j'aime les gens qui ne sont pas capturés. » Ces mots sont ceux de l'homme d'affaires milliardaire Donald Trump, âgé de 69 ans et connu pour son mépris pour les « losers », lors d'un meeting la semaine dernière dans l'Iowa. Cela a provoqué un tollé parmi les républicains qui ont rejeté fermement ses propos, l'accusant notamment d'entacher la réputation de tous les vétérans. Refusant de s'excuser, Donald Trump en a même rajouté une couche : « Je considère que McCain n'a rien fait au Congrès pour les vétérans, passant plus de temps à palabrer sur les écrans de télévision qu'à faire son travail. »
John McCain (79 ans) est actuellement sénateur républicain de l'Arizona. Pilote de guerre au Vietnam, il avait été blessé et capturé à Hanoi. Il est resté cinq ans et demi en prison, où il avait été torturé. Sa réponse à Trump : « C'est à tous les vétérans et à leurs familles qu'il doit des excuses et non à moi, qui suis dans l'arène politique. » À noter qu'en pleine campagne électorale de 2008, le président Barack Obama avait exprimé son admiration et son profond respect « pour le service militaire » de John McCain.

« Les Mexicains nous tuent »
Voulant montrer qu'il se voulait politicien allant droit au but, Trump avait débuté sa campagne présidentielle en se déchaînant contre les émigrés hispaniques, à Phoenix (Arizona). Devant un parterre de dix mille personnes, il les a attaqués avec virulence : « J'aime le Mexique. Mais les Mexicains prennent nos emplois, ils prennent notre argent et ils nous tuent. » Des tirs à boulets rouges alors que l'immigration est un sujet d'actualité plus que brûlant et qui divise les deux parties. Le président Obama cherche à légaliser certains cas de sans-papiers, alors que les républicains optent pour une solution drastique n'épargnant personne.
Quand on sait que le vote des Hispaniques compte pour environ 30 % de l'électorat américain, on est en droit de se demander à quoi peut bien jouer M. Trump, et qu'est-ce qui motive ses attaques incendiaires ? Surtout qu'après cette prise de position, le mogul a vu plusieurs de ses entreprises boycottées. Pour certains observateurs toutefois, il tirerait malgré tout un grand profit de ces « 15 minutes of fame », et pourrait même avoir une place dans la course à la première magistrature, vu le peu d'envergure que présente, jusquà aujourd'hui, sa légion d'adversaires. À commencer par Jeb Bush jusqu'au nouveau venu, John Kasich, en passant par une quinzaine d'autres.


 

Seize candidats sans image
John Kasich, gouverneur de l'Ohio et toujours désireux de se démarquer de son parti, est l'un des rares de son clan à avoir adhéré au plan de santé d'Obama. Il avait même un jour déclaré qu'il avait été influencé par Karl Max. Tout ce monde, connu et moins connu, a également plus ou moins condamné l'attitude xénophobe de Donald Trump, notamment pour ne pas s'aliéner la communauté des émigrés à l'heure des urnes. Connaissant bien les difficultés pour arriver au but suprême, ces 16 candidats courent toujours, et on en attend d'ailleurs d'autres, pour la simple raison « qu'ils voient, cette année, certaines percées », selon le directeur de l'Institut de politique de l'Université de Georgetown, Mo Elleithee. À savoir, l'absence d'un président en poste cherchant la réélection et l'entrée en jeu des réseaux sociaux et des collectes de fonds sur la Toile, accessibles à tous. De quoi faire prévaloir le pourquoi-pas-moi. En cas d'échec, on se serait fait une image et un nom. Qui pourraient servir dans six ans au prochain rendez-vous présidentiel.


(Lire aussi : Les Américains privés de Miss Univers après des propos anti-immigrants de Donald Trump)

 

« Arrêtez de faire le crétin »
Donald Trump a su jouer ce jeu, en calculant pertes et profits. À noter que dans les sondages, il vient d'être crédité de 24 % d'intentions de vote, devançant Jeb Bush et le reste du peloton. Pour le moment. Car encore faudrait-il qu'il puisse continuer à convaincre ses supporters, qu'il nargue avec son insolence et sa trivialité, du haut de sa fortune évaluée à quatre milliards de dollars. Pour le moment aussi, il n'est pas prêt à s'arrêter en si bon chemin. Avant-hier, pour se venger du sénateur Lindsey Graham, pourtant de son camp, il avait communiqué sur une chaîne de télévision le numéro privé de son téléphone mobile. Après avoir pris la défense de son collègue McCain, Graham lui avait asséné : « Restez dans la course, mais arrêtez de faire le crétin. »
Ce débat qui vole bien bas ne fait que propulser bien haut la popularité de Donald Trump. Dans ce contexte, beaucoup de membres de l'establishment du GOP déclarent, publiquement, qu'il serait temps d'abolir leur parti, enfoncé dans la médiocrité et l'animosité, et en rupture avec la réalité.

 

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« John McCain n'est pas du tout un héros de guerre ! Il a été héros pour avoir été capturé. Moi, j'aime les gens qui ne sont pas capturés. » Ces mots sont ceux de l'homme d'affaires milliardaire Donald Trump, âgé de 69 ans et connu pour son mépris pour les « losers », lors d'un meeting la semaine dernière dans l'Iowa. Cela a provoqué un tollé parmi les républicains qui ont...

commentaires (4)

oui il amuse mais au USA les gens connaissent bien trump ... mais il ne remportera rien !! lool

Bery tus

14 h 19, le 23 juillet 2015

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Commentaires (4)

  • oui il amuse mais au USA les gens connaissent bien trump ... mais il ne remportera rien !! lool

    Bery tus

    14 h 19, le 23 juillet 2015

  • Il est l'image futile des yankies , faut pas s'attendre a autre chose meme avec les autres dits plus serieux . J'ai aime qu'il explose le lepreux maccain la ....dans le fond Donald a raison , un heros ne se fait pas prendre 6 ans , il a peut etre collaborer avec l'ennemi ...surtout que beaucoup pensent que les us ont volontairement perdu la guerre du Viet Nam , parce que c'est la seule puissance qui fait des guerres et elaborent des strategies de defaite , loooooll...

    FRIK-A-FRAK

    11 h 47, le 23 juillet 2015

  • On dirait le Beauf et boSSfééér réunis !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 30, le 23 juillet 2015

  • AUX U.S. LES SURPRISES NE SONT PAS RARES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 41, le 23 juillet 2015

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