Le député Marwan Hamadé a estimé hier que « les derniers propos du patriarche maronite, le cardinal Béchara Raï, qui a fait assumer aux boycotteurs des séances à la Chambre les répercussions de la crise présidentielle, constituent un cri national retentissant ».
« Nous espérons qu'il ramènera à la raison les boycotteurs de la présidentielle pour qu'ils s'abstiennent de torpiller les séances et mettent fin à leurs plans visant à déstabiliser les institutions ou ce qu'il en reste, dans l'intérêt de projets qui sont pour le moins suspects », a indiqué hier M. Hamadé dans le cadre d'une déclaration.
Marwan Hamadé a par ailleurs appelé à une réunion exceptionnelle sans plus tarder pour « éviter la catastrophe environnementale qui menace les Libanais à travers le dossier des déchets, avec la nécessité de dépasser tout blocage provoqué en vue d'une nomination ou d'un mécanisme quelconques » (voir par ailleurs).
Évoquant en outre le dossier des militaires otages des groupuscules radicaux syriens, le député du Chouf a estimé que la « visite des proches de militaires otages à leurs fils dans le jurd a dévoilé deux points essentiels ». D'abord, selon Marwan Hamadé, « la confusion que sème le Hezbollah dans sa bataille du Qalamoun syrien, et les répercussions de cette dernière, qui ont touché des centaines de familles ». Le député a évoqué, dans ce cadre, « les souffrances et le sang » résultant de cette guerre, « malheureusement exploités pour assurer une couverture à ses défaites répétées ». Aussi a-t-il mis l'accent sur le nécessaire « retour du Hezbollah de Syrie par pitié pour le Liban et ses habitants ».
Le second point relevé par M. Hamadé porte sur « la lenteur des négociateurs libanais dans leur traitement de l'affaire des militaires détenus, ainsi que la nécessité de les libérer de tout chantage ou de toute pression exercée par le Hezbollah sur eux, de sorte que l'intérêt du Liban soit en tête des priorités et que les militaires retournent chez eux avant le 2 août, c'est-à-dire avant la première commémoration de leur arrestation ».
Marwan Hamadé a enfin jugé nécessaire « d'en finir avec les voyous des brigades de la résistance ou de milices privées et de sociétés de sécurité qui se baladent en toute liberté, pour ne pas répéter le drame de Georges Rif, martyr du plan de sécurité dans des régions où rien n'a été mis en application en raison d'un retard ou d'une désobéissance, et en raison des doubles standards appliqués par l'État ».
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