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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israël accusé d’employer une force « non justifiée » pour arrêter des enfants palestiniens

Des soldats israéliens arrêtant un jeune Palestinien à Hébron. Thomas Coex/AFP

Human Rights Watch (HRW) a pointé hier du doigt Israël en raison d'« un usage non justifié de la force » contre des enfants palestiniens, forcés de signer des aveux sous la menace et dans une langue qu'ils ne comprennent pas. Les journalistes ont tenté de joindre l'armée israélienne qui n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Ces mauvais traitements « vont à l'encontre des affirmations des forces israéliennes sur le respect des droits de l'enfant », accuse l'ONG. Elle souligne qu'en dépit du fait qu'Israël soit pointé du doigt « depuis des années », ces abus se poursuivent « alors qu'ils ne seraient pas compliqués à corriger si le gouvernement israélien s'y engageait sérieusement ».
HRW se base sur les témoignages de quatre garçons de Jérusalem-Est, occupée par Israël, âgés de 11, 12 et 15 ans, d'une adolescente de 14 ans ainsi que celui d'un garçon de 15 ans habitant en Cisjordanie occupée, arrêtés et détenus par soldats et policiers israéliens entre mars et décembre 2014. Confrontées à ces témoignages, l'armée et la police israélienne ont refusé de revenir sur chacun des cas spécifiquement, assure l'ONG de défense des droits de l'homme basée à New York, se cantonnant à affirmer qu'elles respectaient les procédures à chaque arrestation, en « informant les enfants de leurs droits ». Selon l'Unicef, la loi israélienne est la seule au monde à autoriser à juger un enfant devant une cour militaire à partir de 12 ans.
L'ONG a notamment rencontré Ahmad Abou Sbitan, 11 ans, et Mohammad Khatib, 12 ans, arrêtés devant leur école à Jérusalem-Est. Mohammad raconte qu'un policier l'a « attrapé par le revers de la veste ». « Il m'a soulevé au-dessus du sol et je tremblais », a-t-il dit à HRW. Son père a affirmé à l'ONG qu'un officier lui avait expliqué rechercher « un jeune jeteur de pierres portant un t-shirt bleu », la couleur de l'uniforme scolaire de Mohammad et de très nombreux écoliers palestiniens. Après huit heures d'interrogatoire – en l'absence de ses parents –, Mohammad a été relâché sans aucune charge.
HRW a également recueilli le témoignage de Rachid S., 11 ans, qui dit avoir reçu « des coups de poing et de pied » pour le forcer à signer des aveux en hébreu, qu'il ne comprend pas. Lors de son arrestation en novembre, la police israélienne lui a notamment jeté une grenade assourdissante avant de lui couvrir la tête d'un sac opaque. Il a ensuite été forcé de rester une heure à l'extérieur, torse nu, sous des températures hivernales. L'ONG précise avoir des photographies de l'arrestation et de contusions laissées sur les jambes du garçon confirmant son récit.
Mis en résidence surveillée, Farès Chioukhi, 15 ans, n'a, lui, obtenu le droit de sortir « six heures par semaine, et obligatoirement accompagné de sa mère », qu'une fois qu'il avait « menacé de se suicider », poursuit l'ONG. Les familles des deux adolescents de Cisjordanie ont, elles, été interdites de visite ou de coup de téléphone à leurs enfants durant toute la durée de leur détention : 64 jours pour la jeune fille et 110 pour le garçon.
L'Onu et les ONG dénoncent régulièrement les mauvais traitements réservés par l'armée israélienne aux enfants palestiniens alors que chaque année, entre 500 et 700 d'entre eux comparaissent devant des tribunaux militaires israéliens, selon Defence for Children International.

 

Une majorité de juifs israéliens favorables à la recolonisation de Gaza

Plus de dix ans après l'évacuation par Israël de la bande de Gaza et le démantèlement des colonies, une majorité de juifs israéliens sont pour la reconstruction d'un bloc de colonies dans l'enclave palestinienne, indique un sondage publié hier. Selon ce sondage publié par le site d'information NRG, 51 % des juifs israéliens se déclarent favorables à la reconstruction du Goush Katif, un regroupement de colonies dans le sud de la bande de Gaza où résidaient plus de 8 000 Israéliens. Comme les autres colonies de la bande de Gaza, le Goush Katif avait été évacué par Israël en août 2005 dans le cadre d'un plan de désengagement lancé par le Premier ministre de l'époque Ariel Sharon. Depuis, les autorités israéliennes interdisent l'entrée de tout Israélien à Gaza.
Ce sondage, organisé à l'occasion du dixième anniversaire du retrait israélien de Gaza, a été réalisé auprès de 587 personnes représentatives de la majorité juive d'Israël, ce qui exclut la minorité arabe qui représente près de 20 % de la population israélienne.

Human Rights Watch (HRW) a pointé hier du doigt Israël en raison d'« un usage non justifié de la force » contre des enfants palestiniens, forcés de signer des aveux sous la menace et dans une langue qu'ils ne comprennent pas. Les journalistes ont tenté de joindre l'armée israélienne qui n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.Ces mauvais traitements « vont à l'encontre des...

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