Inauguration d’un musée du génocide arménien à Byblos

Un musée de la mémoire arménienne, baptisé Musée Aram Bazikian des orphelins du génocide arménien, a été inauguré hier à Byblos en présence d'un grand nombre de dignitaires religieux, de ministres et de députés, ainsi que d'anciens députés et ministres. Étaient notamment présents le cardinal Kurt Koch représentant le pape François, le patriarche maronite le cardinal Béchara Raï, le patriarche arménien orthodoxe Aram Ier, le ministre de la Culture Rony Araiji, représentant le Premier ministre et le président du Parlement, le ministre de l'Énergie et de l'Eau Arthur Nazarian, les députés Walid Khoury, Abbas Hachem et Hagop Pakradounian, et le président du conseil municipal de Byblos Ziad Hawat.
Prenant la parole, Mgr Raï a lancé un appel « aux divers blocs parlementaires afin qu'ils assument leurs responsabilités ». « Après un an, quatre mois et 26 sessions parlementaires qui n'ont pas abouti à cause du boycott d'une partie, il relève désormais de la responsabilité de chaque bloc d'annoncer son candidat neutre et rassembleur et de se rendre courageusement au Parlement », a-t-il noté. « Ils (les parlementaires) devraient élire le président adéquat qui puisse gérer le pays compte tenu de la situation politique, économique et sécuritaire actuelle. Il mènera les bonnes réformes et préservera les institutions », a-t-il dit. Il a également évoqué « le mécontentement des Libanais et le départ des jeunes vers d'autres cieux ».
Mgr Raï, tout comme les autres prélats, personnalités et notables ayant pris la parole, a également mis l'accent sur « le génocide arménien qui a fait 1,5 million de victimes », le qualifiant de « crime contre l'humanité ».
Mgr Aram Ier a, pour sa part, noté que « le Musée Aram Bazikian des orphelins du génocide arménien est un témoin vivant des massacres d'un million et demi de martyrs tués par les Ottomans. Il est aussi le témoin de milliers d'orphelins qui ont grandi au Liban grâce à l'aide d'organisations humanitaires américaines, suisses et danoises ». « Il constitue aussi un témoin du rôle essentiel du Liban dans la renaissance du peuple arménien », a-t-il souligné en conclusion.