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Turquie: après les nationalistes, les Kurdes refusent aussi une coalition

Le Premier ministre turc désigné Ahmet Davutoglu, chef du parti islamo-conservateur qui a remporté les élections législatives du 7 juin, a annoncé mercredi qu'une coalition gouvernementale n'était pas d'actualité avec le parti pro-kurde, au lendemain du refus exprimé par les nationalistes à un tel projet.

"Une alliance autour d'une coalition ne semble pas d'actualité avec le Parti démocratique des peuples (HDP, pro-kurde)", a-t-il dit devant la presse au terme d'un entretien avec les co-présidents de cette formation, Selahattin Demirtas et Figen Yuksekdag.

M. Davutoglu a affirmé qu'il ne pensait pas qu'une alliance avec le HDP soit "raisonnable", appelant cette formation qui a remporté une victoire inédite en remportant 13% des voix, a "adopter une position claire et nette contre la violence" émanant des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Il ne s'agit pas d'une surprise car le Parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur) et le HDP avaient dès le lendemain du scrutin, qui a privé l'AKP de sa majorité gouvernementale, étalé leurs désaccords et s'étaient dits défavorables à une alliance gouvernementale.
Le parti nationaliste MHP (parti de l'action nationaliste) a exclu également mardi d'entrer dans un gouvernement avec l'AKP.

Un mois après le scrutin du 7 juin, M. Davutoglu a débuté ses consultations lundi par une rencontre avec le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu.
Ce parti sera sans doute privilégié par l'AKP dans les prochains contacts, la semaine prochaine, car c'est l'unique parti n'ayant pas refusé pour l'instant une alliance, tout en posant des conditions.

Au pouvoir depuis 2002, l'AKP de M. Davutoglu et du président Recep Tayyip Erdogan est arrivé en tête du scrutin du 7 juin, obtenant 258 des 550 sièges de députés. Il a devancé le CHP (132 sièges), le MHP (80 sièges) et le HDP (80 sièges également).

M. Davutoglu dispose depuis le 9 juillet de 45 jours pour constituer une nouvelle équipe, sinon M. Erdogan pourra convoquer des élections législatives anticipées.
L'AKP a lancé en 2012 un processus de paix avec le PKK et son chef emprisonné à vie Abdullah Ocalan qui se trouve actuellement enlisé.
"Arrêter les négociations (pour une solution) reviendra à mettre fin à la chance accordée à la paix", a commenté mercredi Sirri Süreyya Önder, porte-parole du HDP, considéré comme la vitrine politique du PKK.

Le Premier ministre turc désigné Ahmet Davutoglu, chef du parti islamo-conservateur qui a remporté les élections législatives du 7 juin, a annoncé mercredi qu'une coalition gouvernementale n'était pas d'actualité avec le parti pro-kurde, au lendemain du refus exprimé par les nationalistes à un tel projet."Une alliance autour d'une coalition ne semble pas d'actualité avec le Parti...