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Turquie: le parti nationaliste ferme la porte à une coalition avec le parti d'Erdogan

Le Premier ministre turc désigné Ahmet Davutoglu a annoncé mardi que le parti nationaliste MHP avait catégoriquement exclu d'entrer dans un gouvernement de coalition avec son parti islamo-conservateur, vainqueur des législatives du 7 juin.

"M. (Devlet) Bahçeli a réaffirmé qu'il n'entendait pas faire partie d'un gouvernement (...) il a été très net", a indiqué M. Davutoglu à l'issue d'un entretien avec le chef du Parti de l'action nationaliste (MHP, droite).
"La position actuelle du MHP est de ne pas figurer dans un gouvernement (...) mais nous allons continuer à travailler pour que la Turquie ne soit pas privée de gouvernement, c'est essentiel", a-t-il ajouté devant la presse.

Un mois après le scrutin du 7 juin, M. Davutoglu a débuté ses consultations lundi par une rencontre avec le président du Parti républicain du peuple (CHP, social-démocrate), Kemal Kiliçdaroglu. Il doit les poursuivre mercredi par un entretien avec celui du Parti démocratique des peuples (HDP, prokurde), Selahattin Demirtas.

Le HDP a déjà annoncé qu'il ne voulait pas entrer dans une coalition avec le Parti de la justice et du développement (AKP) de M. Davutoglu.
Ce refus, ajouté à celui confirmé mardi par le MHP, ne laisse la place qu'à une éventuelle alliance entre l'AKP et le CHP, dont la première rencontre lundi a été qualifiée de "sincère et amicale" par le chef du gouvernement.
M. Davutoglu n'a pas exclu de nouvelle rencontre "en cas de nécessité" avec M. Bahçeli.

Au pouvoir depuis 2002, l'AKP de M. Davutoglu et du président Recep Tayyip Erdogan est arrivé en tête du scrutin du 7 juin, obtenant 258 des 550 sièges de députés. Il a devancé le CHP (132 sièges), le MHP (80 sièges) et le HDP (80 sièges également).

Le CHP et le MHP ont posé des conditions strictes à une alliance avec l'AKP, difficilement acceptables par le parti au pouvoir. Ils exigent notamment la réouverture des enquêtes anticorruption qui visent le régime et que M. Erdogan, le véritable homme fort du pays, s'en tienne strictement aux prérogatives que lui accorde la Constitution.

M. Davutoglu a été chargé le 9 juillet par le chef de l'Etat de former un nouveau gouvernement. Il dispose de 45 jours pour constituer une nouvelle équipe, sinon M. Erdogan pourra convoquer des élections législatives anticipées.

Le Premier ministre turc désigné Ahmet Davutoglu a annoncé mardi que le parti nationaliste MHP avait catégoriquement exclu d'entrer dans un gouvernement de coalition avec son parti islamo-conservateur, vainqueur des législatives du 7 juin."M. (Devlet) Bahçeli a réaffirmé qu'il n'entendait pas faire partie d'un gouvernement (...) il a été très net", a indiqué M. Davutoglu à l'issue...