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Culture - Comédie musicale

La belle histoire, à chaque fois recommencée, d’Esméralda

« Notre-Dame de Paris » a installé sa cour des Miracles au Forum de Beyrouth, le temps de quatre représentations (la dernière, ce soir), où une trentaine de danseurs et chanteurs ramènent les spectateurs vers le temps des cathédrales et des amours aussi impossibles que sublimes.

Esméralda/Qasimodo : un amour entre une belle exubérante et une bête timide. Photos Michel Sayegh

Notre-Dame de Paris, véritable classique musical intemporel, est de retour à Beyrouth 14 ans plus tard, après Beiteddine, à la rencontre de son public libanais.
En 2001, l'inoubliable troupe composée d'Hélène Ségara, Garou, Patrick Fiori, Bruno Pelletier, Daniel Lavoie, Luck Merville et Julie Zenatti avait fait découvrir pour la première fois aux Libanais ce magnifique spectacle musical. Cette année, le temps de quatre représentations, dont la dernière se jouera ce soir, lundi, au Forum de Beyrouth, les producteurs (Route 69) présentent un nouveau casting formé d'artistes talentueux qui ont su incarner parfaitement bien les rôles phares de Notre-Dame de Paris. Notamment des danseurs aux corps moulés de latex, impressionnants d'élasticité et de virtuosité.

De leur côté, les chanteurs ont tous réussi à adapter leur personnalité artistique à leur rôle, ce qui a apporté un plus aux personnages que le public connaît désormais si bien. Leur prestation est en effet différente de celle de leurs aînés, tout en s'inscrivant dans la continuité. On peut y voir, notamment, une Esméralda plus exubérante que celle qu'interprétait Hélène Ségara, un peu plus posée et sereine. Quasimodo est cette fois-ci plus tendre et un peu plus timide que le personnage proposé par Garou. Fleur de Lys est plus sûre d'elle-même et plus dominante dans sa relation avec Phoebus. Cela implique évidemment une mise en scène légèrement modifiée, accompagnée de petits détails supplémentaires, plus innovateurs.

Un grand changement s'effectue au niveau des éclairages qui apportent un peu plus de couleurs, comme pour entretenir l'illusion d'un espoir irréaliste. Il reste que cet éclairage a pour effet d'accentuer le côté dramatique de l'histoire. Quelques légers changements sont perceptibles au niveau de l'instrumentation musicale, qui ne modifient pas pour autant les célèbres airs de Notre-Dame. Des nouveautés également sur le plan de quelques répliques chantées et des passages dansés, permettant d'éclaircir et d'embellir certains points qui paraissaient flous dans la première version.
L'on pourrait déplorer, par contre, l'absence de propositions dans certains aspects du décor, qui auraient pu être apportées sans nécessairement verser dans un modernisme anachronique qui aurait dénaturé l'histoire et son époque.

Le spectacle intemporel et universel qu'offre cette nouvelle troupe, deux heures durant, a su, tout en mettant à jour certains détails, retransmettre des émotions uniques, raconter une histoire d'amour aussi belle que tragique, et surtout donner une belle leçon de vie, à travers cet art immortel qu'est le spectacle musical.

 

Un casting de talent

La nouvelle troupe qui permet aux Libanais, jusqu'à ce soir, de (re)découvrir le spectacle musical Notre-Dame de Paris est formée d'artistes qui ont eu le courage, mais surtout le talent de succéder à la troupe originale qui s'était produite en 2001 à Beiteddine.
Dans le rôle de Phoebus nous retrouvons John Eyzen, candidat de la Star Ac4, qui a joué Mercutio dans Roméo et Juliette 2010. La jeune Canadienne Stéphanie Bédard, dans le rôle d'Esméralda, était candidate à la première saison de The Voice France. Elle est passée de la forêt de Sherwood dans la comédie musicale Robin des Bois à Notre-Dame de Paris.
Un autre jeune Canadien, Matt Laurent, succède à Garou, en interprétant le rôle de Quasimodo, après avoir été sa doublure. Il a également joué, entre autres, le rôle de Benvolio dans Roméo et Juliette, version québécoise en 2002, et le géographe dans le Petit Prince en 2003, tout en poursuivant sa carrière solo.
Richard Charest fut également, de 1999 à 2006, la doublure de Patrick Fiori et Bruno Pelletier. Il joue actuellement le rôle du poète Gringoire.
La belle Stéphanie Schlesser incarne quant à elle le rôle de Fleur de Lys. Elle est une ancienne élève récemment diplômée de l'Académie internationale de comédie musicale à Paris (Aicom). Le rôle du prêtre est interprété par Jérôme Collet, lui aussi un habitué de cette comédie musicale puisqu'il a joué depuis 1998, comme doublure, les rôles de Quasimodo et Frollo. Et enfin, l'Italien Angelo De Vecchio, qui joue le rôle de Clopin, fut la doublure de Quasimodo et Clopin depuis 2012.

Notre-Dame de Paris, véritable classique musical intemporel, est de retour à Beyrouth 14 ans plus tard, après Beiteddine, à la rencontre de son public libanais.En 2001, l'inoubliable troupe composée d'Hélène Ségara, Garou, Patrick Fiori, Bruno Pelletier, Daniel Lavoie, Luck Merville et Julie Zenatti avait fait découvrir pour la première fois aux Libanais ce magnifique spectacle musical....

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