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À La Une - Syrie

"L'idéologie de l'EI ne peut être vaincue que par une alternative sunnite locale"

Le groupe rebelle syrien Ahrar al-Sham critique l'administration Obama dans un article publié dans le Washington Post.

Photo d'archives de combattants d'Ahrar al-Sham. Photo Reuters

Le Washington Post a publié un texte critiquant la politique américaine en Syrie signé du groupe rebelle Ahrar al-Sham, offrant ainsi une plateforme inhabituelle à une organisation islamiste syrienne.
Le texte, publié en ligne vendredi soir dans le quotidien américain et signé Labib Al Nahhas, responsable des relations extérieures du groupe, critique vivement la stratégie en Syrie de l'administration du président Barack Obama, qu'il qualifie "d'échec total".

Selon l'article, les Etats-Unis sont tellement soucieux de ne pas soutenir les groupes radicaux en Syrie que leur qualification de groupe "modéré" exclut la plupart des groupes d'opposition du pays, dénonce l'auteur selon qui Ahrar al-Sham a été "accusé à tort" d'être proche d'el-Qaëda et a été "injustement calomnié" par l'administration Obama.

Cette organisation islamiste, la plus puissante des groupes rebelles syriens, s'est alliée à Al-Nusra, groupe satellite d'el-Qaëda, pour combattre le régime syrien et le groupe extrémiste Etat Islamique (EI). Cette alliance a permis de repousser ces derniers mois les forces du régime de villes-clé dans la province de Idlib, dans le nord-ouest.

Les trois groupes sont la cible de raids aériens menés par les Etats-Unis en Syrie pour détruire le groupe EI.
Etre étiqueté "modéré" signifie recevoir du soutien et des formations de la part des Etats-Unis, qui ont récemment indiqué avoir entraîné 60 combattants, bien loin des 5.400 envisagés initialement pour la première année. Selon les responsables militaires, ce faible nombre s'explique par la difficulté à trouver des groupes modérés voulant combattre l'EI.

Selon M. Nahhas, les Etats-Unis doivent arrêter d'être si restrictifs et reconnaître des groupes d'opposition importants comme Ahrar al-Sham. "Englués dans leurs bulles, les politiciens de la Maison Blanche dépensent des millions de dollars du contribuable américain pour soutenir des échecs infructueux de la CIA à soutenir les forces +modérées+ en Syrie", écrit-il.
Washington devrait "admettre que l'idéologie extrémiste de l'EI ne peut être vaincue que par une alternative sunnite locale, avec une qualification de +modéré+ définie non pas par la CIA mais par les Syriens eux-mêmes", écrit-il encore.


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commentaires (4)

De même que "L'idéologie de la RII ne peut être vaincue que par une véritable alternative chïïte locale.".

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

12 h 40, le 12 juillet 2015

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Commentaires (4)

  • De même que "L'idéologie de la RII ne peut être vaincue que par une véritable alternative chïïte locale.".

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 40, le 12 juillet 2015

  • DÉRACINER LE MAL MIN AL NOUFOUS KABLAL NOUSSOUS... OU MIN AL NOUSSOUS KABLAL NOUFOUS ???

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 05, le 12 juillet 2015

  • HAHAHAHAHAGAA ! ET VOILÀ DE LA BOUCHE MÊME D'UNE BACTÉRIE CE QUE NOUS DISONS DEPUIS LA NUIT DES TEMPS. COMMENT LES OCCICONS POURRAIENT ILS RECONNAÎTRE, EUX, LES MIGNONS GENTILS DES MÉCHANTS QUAND NOUS AUTRES MOYEN ORIENTAUX N'Y SAVONS RIEN. HEIN fabius etc.......HAHAHAHAHAGAA !

    FRIK-A-FRAK

    07 h 10, le 12 juillet 2015

  • Le responsable des Rrelations extérieures d'Ahrar al-Sham a pleinement raison : à ce jour Obama et son administration ne comprennent rien au conflit en Syrie, sauf être lâches et ne rien faire pour faire face à l'Etat islamique. Le pire est que les Etats-Unis sont totalement responsables de l'origine de cette organisation, née directement de la sotte guerre en Irak du prédécesseur d'Obama, Georges W. Bush.

    Halim Abou Chacra

    04 h 19, le 12 juillet 2015

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