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Yémen : intenses raids sur le sud au lendemain de frappes ayant fait 124 morts

Plusieurs villes du sud du Yémen, dont Aden, ont été soumises mardi à d'intenses raids aériens de la coalition arabe conduite par Riyad au lendemain d'une sanglante journée marquée par la mort de 124 personnes, selon les rebelles chiites.

Arrivé dimanche à Sanaa, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, poursuivait dans le même temps ses efforts pour obtenir une trêve humanitaire, alors que la guerre a déjà fait plus de 3.000 morts, pour plus de la moitié des civils.

Des avions de combat de la coalition ont bombardé dans la journée des positions rebelles dans et autour d'Aden, visant notamment le QG des services de renseignement et le siège de la télévision, ont indiqué des sources militaires. Dans la province voisine de Lahj, les raids ont pris pour cibles un dépôt d'armes et des rassemblements des rebelles chiites, dits Houthis, et de leurs alliés, les militaires restés fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, selon les mêmes sources.

Le bombardement lundi par la coalition d'un marché d'une localité de Lahj s'est soldé par la mort de 47 personnes, dont 41 civils, selon un nouveau bilan obtenu mardi de sources médicales. Un précédent bilan fourni par un responsable local faisait état de 41 morts. Selon l'agence de presse Saba, contrôlée par les Houthis, 124 personnes au total ont été tuées lundi dans des frappes de la coalition à Lahj et dans d'autres régions du Yémen, l'un des bilans quotidiens les plus lourds depuis le début des opérations de la coalition le 26 mars. Il n'a pas été possible de vérifier ce bilan de source indépendante.

En outre, le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué qu'un réfugié éthiopien et 11 Somaliens, dont cinq enfants, avaient été tués dans une attaque à la roquette samedi contre un jardin d'enfants à Aden où ils s'y étaient abrités. Un précédent bilan de source médicale avait fait état de la mort de six réfugiés dans cette attaque attribuée par un responsable provincial aux rebelles.

Les civils continuent de payer un lourd tribut dans cette guerre déclenchée lorsque les Houthis ont lancé l'an dernier une offensive d'envergure depuis Saada, leur fief dans le nord, prenant coup sur coup la capitale Sanaa et de larges territoires dans le nord, le centre et l'ouest du Yémen. Devant la progression des rebelles dans le sud, Riyad a pris la tête de la coalition pour les empêcher de prendre tout le pays. Depuis, au moins 1.528 civils ont été tués et 3.605 blessés, a indiqué mardi la commission de l'ONU pour les droits de l'Homme, précisant dans un communiqué qu'au moins 92 civils, dont 18 enfants et 18 femmes, avaient été tués entre le 17 juin et le 3 juillet.

Plusieurs villes du sud du Yémen, dont Aden, ont été soumises mardi à d'intenses raids aériens de la coalition arabe conduite par Riyad au lendemain d'une sanglante journée marquée par la mort de 124 personnes, selon les rebelles chiites.
Arrivé dimanche à Sanaa, l'émissaire de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, poursuivait dans le même temps ses efforts pour obtenir une...