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Santé - Maladies infectieuses

Ce bénéfique baiser, malgré ses microbes

La mononucléose infectieuse classique est généralement bénigne. Elle guérit spontanément au bout de deux semaines.

La mononucléose infectieuse classique apparaît dans les deux mois qui suivent le contact contaminant. Photo Bigstock

Hier, le monde célébrait la Journée internationale du baiser. Instaurée au début des années 1990, elle a pour objectif de faire l'éloge de ce geste tendre et amoureux. Au niveau médical, on ne manque pas non plus de mettre en exergue les bienfaits du baiser sur la santé. Plusieurs études l'ont montré d'ailleurs, au nombre desquelles une recherche du Touch Research Institute de l'Université de médecine de Miami aux États-Unis.
Le baiser permettrait ainsi de renforcer l'immunité, parce que le fait de s'embrasser permet d'échanger ses microbes à travers la salive. Le baiser aiderait également à muscler le visage, d'autant qu'il fait travailler près de trente muscles différents dans la région de la bouche et du cou. Il aiderait aussi à lutter contre le stress, puisqu'il permet au corps de sécréter deux hormones qui agissent directement sur le stress et le rythme cardiaque et qui permettent au corps de se relaxer : l'endorphine et l'ocytocine.

Mais à chaque médaille un revers. Dans certains cas, le baiser peut occasionner des maladies de nature infectieuse, la mononucléose classique, à titre d'exemple.
Le président de l'ordre des médecins maintenant toujours sa décision d'interdire aux spécialistes d'accorder des interviews à la presse, L'Orient-Le Jour se réfère dans le cadre de cet article à la littérature médicale.
La mononucléose classique est une infection virale due au virus Epstein-Barr (EBV). Elle est transmise par la salive, d'où son appellation : maladie du baiser. Dans des cas très rares, elle peut être transmise par une transfusion sanguine.

La mononucléose se caractérise par une fièvre, accompagnée de courbatures et de frissons, une fatigue, une amygdalite (inflammation des amygdales), des adénopathies (c'est-à-dire de gros ganglions) au niveau du cou et des aisselles et souvent dans la région de l'aine, une grosse rate et une anomalie des fonctions du foie.
Les jeunes adolescents et adultes sont les plus touchés par cette maladie, même si l'infection peut paraître à tout âge. La mononucléose classique guérit dans la majorité des cas spontanément au bout de deux semaines. Les antibiotiques ne sont donc pas indiqués. Ils sont même contre-indiqués, puisque la pénicilline, à titre d'exemple, utilisée dans ce cas, peut entraîner des réactions allergiques ou allergoïdes (pseudo-allergique). Les antibiotiques ne peuvent être administrés qu'en cas de surinfection bactérienne, qui doit être prouvée par une culture au laboratoire.

Dans des cas rarissimes, la mononucléose se complique, entraînant une obstruction respiratoire supérieure, une atteinte de la moelle osseuse avec une destruction des cellules sanguines, ou encore une myocardite (c'est-à-dire une atteinte du muscle cardiaque) et même un syndrome de Guillain-Barré.
C'est dans ces cas uniquement que les spécialistes se trouvent contraints d'administrer de la cortisone, qui ne doit d'ailleurs pas être donnée dans un cas de mononucléose classique, ne présentant pas de complications.
La mononucléose apparaît généralement dans les deux mois qui suivent le contact contaminant. En ce qui concerne le virus, il reste porté continuellement par l'individu et peut réapparaître à n'importe quel moment de la vie.

 

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