Le patriarche maronite Béchara Raï a une nouvelle fois appelé ce week-end à l'élection d'un président de la République, s'insurgeant contre ceux « qui se jouent du pays », en référence à des parties politiques qu'il n'a pas nommées.
Au dernier jour d'un week-end très chargé, ponctué de nombreuses escales, le patriarche a inauguré dimanche la saison estivale au siège du patriarcat maronite à Dimane, près de Bécharré. Accompagné de nombreux prélats, il a célébré une première messe en l'église du patriarcat. Durant son homélie, il a longuement évoqué le Forum de la jeunesse maronite, qui venait de se tenir au Liban en présence de jeunes issus des communautés libanaises du monde entier.
Samedi, Mgr Raï a effectué une visite paroissiale surprise à Saïda. L'après-midi était consacré à une tournée au Metn. À Naccache, face à une foule venue l'accueillir, le patriarche a adopté un ton rassurant : « Il ne faut pas avoir peur. La tempête passera. Le plus important est de s'enraciner dans la foi et de ne pas baisser les bras. » Après une courte escale au siège de la chaîne MTV, il s'est dirigé vers Dbayé, où il s'est rendu à l'église de l'Assomption.
Vendredi soir, le patriarche Raï a lancé des messages de nature plus politique au dîner annuel du Conseil des évêques en l'honneur des médias au Casino du Liban. Il s'est demandé « s'il est permis de se jouer du Liban et du sort de ses institutions, de la présidence de la République, du Parlement, du gouvernement, du peuple et de la jeunesse ». Mgr Raï s'exprimait en présence de nombreuses personnalités, notamment des patriarches d'autres communautés, du nonce apostolique, Mgr Gabriele Caccia, du ministre de l'Information, Ramzi Jreige, et de personnalités médiatiques, syndicales, militaires et autres.
Rappelant les mots du pape canonisé Jean-Paul II, qui avait qualifié le Liban de « pays-message », l'évêque de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, a affirmé craindre que « ce message ne perde de son intensité et ne s'étiole si on ne protège pas l'entité nationale par la solidarité ». Au sujet de la vacance présidentielle, il s'est demandé « s'il est vrai que nos factions libanaises attendent la victoire de l'un ou de l'autre camp régional afin d'étendre leur propre hégémonie au Liban ». « Et de quelle hégémonie parlons-nous ? » s'est-il demandé.
À noter qu'un hommage a été rendu au sein du clergé à Mgr Matar pour son jubilé d'or. Des journalistes et des médias ont été honorés durant ce même dîner, notamment Rafic Chélala, conseiller à l'information auprès de la présidence de la République, Youssef Achkar, le père Youssef Mouannès, Claude Abounader Hindi, Habib Chlouk, Sarkis Najran et Télé-Lumière.
Liban
« Est-il permis de se jouer du Liban et de ses institutions ? » se demande Raï
OLJ / le 06 juillet 2015 à 01h07
commentaires (3)
CHER PATRIARCHE... ASSEZ DE MOTS FLOUS ! NOMMEZ LES CHOSES ET LES GENS PAR LEURS NOMS !!! ET COMMENCEZ PAR CEUX DE VOTRE BERGERIE... PRÉTENDUS CHRÉTIENS, FOSSOYEURS DE TOUS LES CHRÉTIENS !!!
LA LIBRE EXPRESSION
12 h 59, le 06 juillet 2015