Joumblatt : Si l’ASL avait été dotée d’armes antiaériennes, la donne actuelle aurait changé

Le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, a estimé hier que « si les rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL) avaient été dotés d'armes antiaériennes par l'administration américaine, la donne actuelle serait différente ».
« Le président (américain Barack) Obama a refusé dès le départ d'assurer des armes antiaériennes à l'ASL, a souligné M. Joumblatt sur son compte Twitter. S'il l'avait fait, la donne actuelle serait différente. »
« Pourquoi de telles armes ne sont-elles pas livrées, alors qu'elles auraient permis d'épargner des dizaines de milliers de victimes au sein de la population syrienne, d'ouvrir la voie à des négociations d'égal à égal, et de donner à l'opposition l'impulsion nécessaire pour évincer les symboles du crime au sein du régime, à commencer par sa tête ? » s'est interrogé M. Joumblatt. « Le prétexte stupide était que ces armes tomberaient entre des mains qui ne sont pas sûres », a-t-il poursuivi. « Ces armes auraient empêché la destruction systématique de Homs et accordé une victoire militaire et morale importante à l'ASL (...) avant l'entrée sur le territoire syrien des éléments étrangers et avant la libération des symboles du terrorisme connus de la prison d'Abou Ghraib (en Irak) par Nouri el-Maliki ou des prisons syriennes par Bachar (el-Assad) et (Ali) Mamlouk », a noté M. Joumblatt.
Et de s'interroger : « Le prix à payer pour un accord entre les États-Unis et l'Iran (sur le nucléaire iranien) serait-il de s'abstenir de livrer aux rebelles de telles armes afin de maintenir le régime syrien en place ? »
Dans un entretien à la radio, M. Joumblatt a réclamé « aux alliés russes et iraniens d'Assad d'exiler le président syrien en Sibérie ou dans un désert isolé, afin de sauver ce qui reste de la Syrie ».
« Il y a un désert non loin de l'Iran où il peut être exilé », a-t-il dit.