Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, a pris hier le contrepied de la position des ministres chrétiens au sujet de l'ouverture d'une session extraordinaire de la Chambre, estimant que rien ne justifie la non-tenue de séances législatives du Parlement.
Jeudi, en Conseil des ministres, tous les membres chrétiens du gouvernement, à l'exception de Nabil de Freige, s'étaient opposés à la demande d'ouverture d'une session extraordinaire de la Chambre, sans laquelle les députés ne peuvent se réunir en séance plénière, en arguant de la vacance présidentielle.
Le cheikh Kassem, qui s'exprimait lors d'une cérémonie dans la banlieue sud, a appelé à ne pas « attacher les diverses institutions les unes aux autres, comme cela a été fait jusqu'ici avec le Parlement sous prétexte de vacance présidentielle, car cela conduit à les paralyser toutes » et donc à « porter atteinte aux intérêts des citoyens et menacer la capacité du pays à préserver sa stabilité ».
« Rien ne justifie la non-tenue de séances parlementaires. Nous allons nous efforcer de traiter ce problème avec les partenaires sincères », a-t-il ajouté, estimant que « si l'échéance présidentielle au Liban était une décision purement libanaise, l'élection aurait eu lieu il y a longtemps ».
Se dérobant à tout commentaire sur la crise gouvernementale actuelle, provoquée par ses alliés du CPL, le numéro deux du Hezbollah s'est contenté de rappeler que son parti était « soucieux du maintien du gouvernement, mais que ce dernier devrait s'acquitter de manière compétente de ses responsabilités ».
Il a par ailleurs évoqué la lutte de son parti contre les jihadistes, appelant le 14 Mars à réviser ses positions et s'associer à cette lutte plutôt que de réclamer la sortie du Hezb de la Syrie. « Se tenir politiquement aux côtés des takfiristes est une erreur stratégique, et s'opposer à la lutte contre eux c'est leur venir en aide », a-t-il estimé.
S'adressant au 14 Mars, il a demandé : « Comment vous comporteriez-vous s'ils entraient dans vos maisons ? Prenez donc la main que nous vous tendons et unissons nos efforts pour éradiquer le cancer du takfirisme. Il y va de votre intérêt, celui du Liban, de la région et du monde entier. »
« Nous poursuivrons notre combat, et, grâce à Dieu, nous avons jusque-là gagné nos batailles dans les jurds du Qalamoun et de Ersal qui sont maintenant entièrement sous contrôle », a-t-il assuré, affirmant que « les groupes armés ne pourront plus désormais agir à partir du Liban ».
Liban - Parlement
Kassem critique l’attitude des partis chrétiens
OLJ / le 04 juillet 2015 à 00h00
commentaires (5)
C'est uniqueent parce qu'il tient a leur tete ...
FRIK-A-FRAK
14 h 05, le 04 juillet 2015