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Liban - Colloque

Le gouvernement électronique, un moyen de réduire la corruption et de moderniser l’État

M. Geagea prononçant hier l’allocution d’ouverture du colloque à Maarab. Photo Aldo Ayoub

Un colloque sur le thème « Gouvernement électronique... vers une meilleure société » a été organisé hier par les Forces libanaises (FL) à Maarab sous le patronage et en présence du président du parti, Samir Geagea, et de nombre de députés, ministres et personnalités militaires et politiques.
Dans son allocution d'ouverture, M. Geagea a mis l'accent sur « les problèmes auxquels font face les citoyens en matière de formalités administratives ». Il a fait également état « des pertes économiques engendrées par le gaspillage du temps et de l'argent ». Le gouvernement électronique est donc « une solution pour combattre la corruption et réduire le gaspillage », selon le président des FL, qui a annoncé « la préparation d'une proposition de loi concernant le gouvernement électronique ».
Le coordinateur du colloque, Ghassan Hasbani, conseiller économique du président des FL, a pour sa part défini le gouvernement électronique comme étant « une simplification des formalités gouvernementales par l'utilisation d'Internet dans le cadre de l'administration publique ». Il n'a pas manqué de rappeler que « le Liban dispose des ressources humaines qui lui permettent de mettre en place un gouvernement électronique », mais qu'« il lui manque l'infrastructure nécessaire ».
M. Hasbani a par ailleurs signalé que ce mode de fonctionnement des administrations publiques « peut réduire la corruption dont la proportion est de 1, 6 % du produit Intérieur Brut (PIB), ce qui explique le fait que le pays occupe la 136e place de l'indicateur de corruption selon l'Organisation mondiale de la transparence. » « Le colloque présente un projet complet basé sur l'échange d'informations entre les établissements publics et la mécanisation des établissements locaux, facilitant l'application du gouvernement électronique », a-t-il ajouté.

De Freige, Hajjar, Maalouf et N. Gemayel
Trois panels de discussions ont suivi la séance d'ouverture.
Lors de la première séance, le ministre d'État pour la Réforme administrative Nabil de Freige a affirmé que « le gouvernement électronique renforce la confiance de l'investisseur dans le Liban, d'où notre appel aux entreprises libanaises à l'étranger à offrir leur expertise et élaborer un cahier des charges en vue de la formation d'une commission, car cela crée la confiance des investisseurs ». M. de Freige a signalé que son ministère procède à un essai de cinq services dans ce domaine, avec une société italienne, dans le cadre de la Direction générale de la Sûreté générale, et souhaite « passer à 20 services et un essai avec le ministère de l'Agriculture ».
Dans le même ordre d'idées, le député Mohammad Hajjar, membre de la commission parlementaire de la Technologie de l'information, a rappelé que « le projet de gouvernement électronique avait été évoqué en 2004, mais s'était heurté à l'époque aux conflits d'intérêts entre les ministères ». Toutefois, depuis février dernier, « la commission a achevé 65 % » des travaux, a-t-il indiqué. M. Hajjar a relevé que le projet fait face actuellement à « des obstacles d'ordre technique et non politique ».
À son tour, le député Joseph Maalouf a préconisé « l'élaboration d'une loi permettant d'effectuer les formalités gouvernementales électroniquement », tout en mettant en garde contre « la lenteur dans ce domaine qui influence la performance de l'État et de l'économie nationale en réduisant la productivité des citoyens, sans oublier l'augmentation du coût des services publics et la lenteur du processus de développement équitable ».
Quant au député Nadim Gemayel, il a abordé les chances qui se présentent à l'État d'améliorer et de mécaniser ses formalités. M. Gemayel a exposé aussi les démarches pratiques à suivre afin d'établir le gouvernement électronique ainsi que les défis que ce dernier rencontre.
À signaler que les séances du colloque ont débattu des expériences de gouvernements électroniques à l'échelle mondiale ainsi que de la proposition de loi concernant ce mode de fonctionnement des administrations publiques.

Les recommandations

Le colloque de Maarab a débouché hier sur une série de recommandations, parmi lesquelles :
- l'élaboration d'une stratégie menant à un gouvernement électronique dans le court terme, et basée sur la nécessité de réduire les formalités en papier et les remplacer par « les formalités électroniques » ;
- la mécanisation des administrations publiques ;
- la conclusion d'un partenariat avec le secteur privé et la société civile ;
- l'application et l'émission des lois nécessaires à l'amélioration du secteur de la communication et de l'information ;
- la création d'un réseau gouvernemental national liant les ministères et les administrations à un centre d'informations ;
- l'unification de la politique de protection des systèmes informatiques.

Un colloque sur le thème « Gouvernement électronique... vers une meilleure société » a été organisé hier par les Forces libanaises (FL) à Maarab sous le patronage et en présence du président du parti, Samir Geagea, et de nombre de députés, ministres et personnalités militaires et politiques.Dans son allocution d'ouverture, M. Geagea a mis l'accent sur « les problèmes auxquels...

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