Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie

Double attaque islamiste contre des bastions de l’armée à Alep

Les rebelles ont attaqué un poste loyaliste à Challah, à l'entrée est de la localité de Zabadani.

Des soldats syriens posent à côté des cadavres de jihadistes de l’État islamique (EI) au nord d’Alep. George Oufelian/AFP

Des insurgés islamistes menaient hier une double attaque d'envergure pour s'emparer de deux places fortes de l'armée dans l'ouest d'Alep, l'ancienne capitale économique de Syrie que le régime contrôle en partie.
L'une des offensives a été lancée jeudi soir par Ansar al-charia (Partisans de la charia), une nouvelle coalition dont la création a été annoncée le jour même avec l'objectif de « libérer Alep et ses environs ». Cette coalition rassemble 13 organisations, dont le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et Ahrar al-Cham. Les combattants de ce groupe cherchent à s'emparer du quartier général des services de renseignements de l'armée de l'air dans le quartier de Zahra, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon le militant Karim Obeid, du centre des médias d'Alep, la coalition veut « contrôler Zahra car l'armée bombarde régulièrement de cette position les quartiers tenus par l'opposition et les localités du nord et de l'est de la province ». « Sa prise permettrait aussi de sécuriser la route internationale reliant Alep à la localité turque de Gaziantep », qui est régulièrement bombardée par le régime alors que les insurgés l'utilisent pour se ravitailler en Turquie, a-t-il expliqué. Des combats d'une violence inouïe ont fait rage toute la nuit, et après une légère accalmie, ils ont repris dans l'après-midi.

Deux coalitions
La coalition islamiste a réussi à prendre jeudi le contrôle de quelques bâtiments, selon l'OSDH. « Il y a eu au moins 35 morts dans les rangs des insurgés et des dizaines de morts et blessés dans ceux du régime », a précisé l'ONG, en faisant également état de neuf civils tués dans les quartiers tenus par le pouvoir. Une autre coalition, Fatah Halab (Conquête d'Alep), composée en majorité de rebelles d'islamistes, sans le Front al-Nosra, a de son côté réussi à s'emparer d'une partie d'un centre de recherche militaire dans le quartier mitoyen de Rachidine, a indiqué l'ONG. Au cours de cette attaque, les insurgés ont perdu 11 combattants, d'après l'OSDH.
Selon une source de sécurité à Damas, dans ces deux quartiers, « les terroristes subissent de lourdes pertes » face à l'armée, aux Forces de défense nationale (FND, milice prorégime) et aux combattants du Hezbollah. Selon la télévision officielle syrienne, « l'armée a mis en échec des tentatives d'infiltration sur plusieurs axes à Alep, tuant plus de 100 terroristes ».

Des explosions « partout »
Dans la nuit de jeudi à vendredi, les bombardements, notamment aériens, ont été intenses. « Alep a connu sa pire nuit depuis l'entrée des rebelles dans la ville en juillet 2012 », avec des centaines d'obus tombés sur les secteurs gouvernementaux comme de l'opposition, a expliqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. « Nous sommes habitués à entendre des explosions, mais hier il y en a eu vraiment beaucoup. C'était très intense. On entendait le bruit des explosions, mais comme c'était partout, on ne savait pas où cela tombait », a témoigné Sahar, une étudiante de 23 ans, qui habite le quartier des Syriaques, dans le centre-ville.

Riposte du régime
Ailleurs dans le pays, les rebelles ont attaqué un poste de l'armée à Challah, à l'entrée est de la localité de Zabadani, à 20 km au nord de la capitale Damas, qui résiste toujours aux force du régime. Le régime a riposté en menant 20 raids et en larguant 44 barils explosifs sur la ville, selon l'OSDH. Il y a eu au moins trois morts dans les rangs des rebelles et cinq au sein de l'armée. Selon la télévision officielle, l'armée de l'air a « détruit deux dépôts de munitions, un atelier de fabrication de roquettes, un canon 23 mm et quatre véhicules dotés de mitrailleuses ».
Première ville à être tombée aux mains des rebelles en février 2012, Zabadani est l'une des dernières sur la frontière libano-syrienne qui est toujours entre leurs mains. Elle compte plus de 65 000 habitants auxquels s'ajoutent les déplacés de la Ghouta orientale. La cité est partiellement encerclée depuis quatre ans et les produits alimentaires, médicaux et le carburant y entrent difficilement.
(Source : AFP)

Des insurgés islamistes menaient hier une double attaque d'envergure pour s'emparer de deux places fortes de l'armée dans l'ouest d'Alep, l'ancienne capitale économique de Syrie que le régime contrôle en partie.L'une des offensives a été lancée jeudi soir par Ansar al-charia (Partisans de la charia), une nouvelle coalition dont la création a été annoncée le jour même avec l'objectif...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut