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Liban - Disparus

La libération récente de deux civils remet sur le tapis la présence de Libanais dans les geôles syriennes

La libération récente d'Ahmad Abdallah (40 ans) et de Baha' Sukkarié (47 ans) des prisons syriennes remet sur le tapis le dossier de la présence de Libanais dans les geôles syriennes. Un dossier qui continue d'ailleurs à être nié par le régime syrien.
Arrêtés il y a huit ans en Syrie pour « appartenance à un parti interdit – le parti Tahrir » (un parti salafiste non violent solidement implanté au Liban-Nord, NDLR), les deux hommes « auraient purgé leur sentence depuis huit mois déjà, mais le régime les a maintenus en détention, exerçant un chantage sur leurs familles respectives », a déclaré le porte-parole du parti, Ahmad al-Kassass, au site d'informations en ligne Lebanon Debate. Précisant que les deux hommes « sont en période de convalescence et ne désirent pas s'adresser aux médias », il a expliqué que les familles d'Ahmad Abdallah et de Baha' Sukkarié avaient sollicité l'aide de Salem Yakan (fils de Fathi Yakan, ancien député et chef du Front de l'action islamique, décédé en 2009), qui est intervenu pour assurer leur remise en liberté. Le directeur de la Sûreté générale, le général Abbas Ibrahim, avait facilité leur entrée au Liban à travers le poste-frontière de Arida, au Liban-Nord.
Cette nouvelle n'a pas laissé les familles des détenus libanais en Syrie indifférentes. Se félicitant de la libération des deux hommes, elles ne peuvent pas s'empêcher de penser à leur cause : un drame qui se poursuit depuis plus de trois décennies pour certaines d'entre elles. « Nous espérons que tous les Libanais détenus en Syrie retrouveront enfin la liberté », répètent-elles.
« La libération d'Ahmad Abdallah et de Baha' Sukkarié est une nouvelle preuve de la présence de Libanais dans les prisons syriennes », insistent pour leur part dans un communiqué publié à cette occasion Solide (Soutien aux Libanais en détention et en exil), le Comité des parents des disparus au Liban, le Centre Khiam pour la réhabilitation des victimes de torture et le Centre libanais des droits de l'homme (CLDH).
Les ONG dénoncent par ailleurs « la négligence » de l'État libanais « qui n'assume pas ses responsabilités » dans ce dossier. « Qu'est-il advenu de la commission mixte libano-syrienne ? se sont-elles demandées. Est-elle au courant de ce qui se passe ? » Et de conclure en insistant sur la nécessité de former une commission nationale pour les victimes de disparition forcée, qui sera chargée du dossier.
« À défaut d'une loi, il est possible au Conseil des ministres de réactiver le projet de décret qu'avait présenté l'ancien ministre de la Justice Chakib Cortbaoui en 2012 pour former une commission nationale indépendante pour les victimes de disparition forcée », a affirmé de son côté Ghazi Aad, porte-parole de Solide.

La libération récente d'Ahmad Abdallah (40 ans) et de Baha' Sukkarié (47 ans) des prisons syriennes remet sur le tapis le dossier de la présence de Libanais dans les geôles syriennes. Un dossier qui continue d'ailleurs à être nié par le régime syrien.Arrêtés il y a huit ans en Syrie pour « appartenance à un parti interdit – le parti Tahrir » (un parti salafiste non violent...

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