Un rapport conjoint publié hier par l'Unicef et Save the Children dresse un constat accablant du travail des enfants syriens réfugiés au Moyen-Orient, et notamment au Liban.
Il apparaît ainsi que « dans certaines régions du Liban, on fait travailler des enfants de six ans », lit-on dans le rapport. Avec l'afflux de mineurs syriens, le salaire minimum a littéralement dégringolé : de 10 dollars pour 5 heures de travail, la paie se résume à présent à 4 dollars pour un jour entier de labeur. C'est ce que reçoivent les petits Syriens qui récoltent les pommes de terre dans la plaine de la Békaa. Ces derniers sont « souvent maltraités verbalement et physiquement par leur employeur ».
Toujours dans cette région, le rapport souligne « l'exploitation sexuelle des filles et femmes syriennes par des bandes organisées ». Dans la capitale, ceux qui vendent des produits divers dans la rue touchent quant à eux entre 3 et 12 dollars par jour. Le rapport place dans cette catégorie les enfants qui font la manche. Quant à ceux qui s'adonnent à des pratiques illicites – parmi lesquelles la prostitution –, ils touchent entre 21 et 36 dollars par jour.
Le rapport met également en lumière que « plus de la moitié des enfants qui vivent ou travaillent dans la rue ont entre 10 et 14 ans » et qu'un tiers de ceux qui travaillent n'ont pas encore 14 ans. Dans le nord du pays, des enfants de 6 à 8 ans travaillent depuis au moins 6 mois. Deux tiers du nombre total d'enfants qui travaillent sur le sol libanais sont des garçons, ajoute le rapport. D'autre part, un tiers des activités pratiquées par les enfants dans la rue sont le fait de petites filles. La moitié de ces petites filles n'ont pas encore atteint 11 ans, précise le rapport Unicef/Save the Children.
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