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Yémen : violents bombardements à Sanaa, 12 morts à Aden

Sept rebelles chiites et cinq partisans du gouvernement yéménite en exil ont été tués dans de nouveaux combats jeudi à Aden (sud), a indiqué un responsable militaire.

Dans la capitale Sanaa, plusieurs positions des rebelles Houthis ont été bombardées par l'aviation de la coalition menée par l'Arabie saoudite, ont rapporté des habitants. Selon des sources médicales, 8 rebelles ont été tués et 10 blessés dans ces frappes, qualifiées des plus violents depuis le début du mois de jeûne musulman du ramadan, le 18 juin.

A Aden, les combats ont éclaté dans le nord de la grande cité portuaire, endeuillée mercredi par des tirs de roquettes Katioucha attribués aux rebelles chiites Houthis et qui ont fait 31 morts et 103 blessés. Les Houthis ont tenté une percée dans la zone de Bassatine mais se sont heurtés aux membres des Comités de la "résistance populaire" regroupant sudistes, partisans du président en exil Abd Rabbo Mansour Hadi et simples volontaires, a expliqué le responsable militaire loyaliste.

Dans l'ouest d'Aden, deux civils ont été tués dans des tirs de missiles Katioucha des rebelles qui ont endommagé plusieurs habitations, ont affirmé des habitants. Un responsable de la raffinerie d'Aden, Nasser Chaïef, a affirmé à l'AFP que le terminal pétrolier proche avait été visé par des tirs rebelles pour la cinquième journée consécutive. Les flammes continuent par ailleurs de dévorer des dépôts de la raffinerie où un incendie a été provoqué samedi par des tirs provenant des insurgés.

Les raids aériens à Sanaa ont pris pour cible la résidence d'un dirigeant Houthi, Ali al-Qahlani, ainsi que des dépôts d'armes des rebelles et de leurs alliés, les militaires restés fidèles à l'ancien président Ali Abdallah Saleh. L'aviation de la coalition a aussi lancé des frappes contre des positions rebelles dans la province de Jawf (nord), après des raids nocturnes ayant visé des cibles rebelles dans les provinces de Lahj et Chabwa (sud), selon des habitants.

Amnesty International s'est inquiétée du "prix fort que les civils continuent de payer en raison des raids aériens de la coalition (...) à travers le pays". "Le droit humanitaire international est clair et oblige les belligérants de prendre toutes les mesures possibles pour empêcher ou minimiser les pertes humaines", a souligné Donatella Rovera, conseillère d'Amnesty.

Quelque 3.000 personnes ont été tuées, à moitié des civils, et 14.000 blessées dans le conflit au Yémen, selon un nouveau bilan de l'ONU, qui a décrété mercredi son niveau d'urgence le plus élevé pour le Yémen.
La situation est particulièrement critique à Aden où la population manque de vivres et où des maladies, comme le paludisme, la typhoïde et la dengue, sont apparues avec la détérioration des conditions d'hygiène.

Selon l'ONU, qui a réclamé en vain à de nombreuses reprises une trêve humanitaire, plus de 21,1 millions de Yéménites ont désormais besoin d'assistance humanitaire --soit 80% de la population--, 13 millions d'entre eux souffrent de pénurie alimentaire et 9,4 millions ont un accès réduit à l'eau. Par ailleurs, l'Unesco a indiqué jeudi que Sanaa et la ville historique de Shibam (centre), menacées par les affrontements entre forces rivales, avaient été classées patrimoine en danger.

Sept rebelles chiites et cinq partisans du gouvernement yéménite en exil ont été tués dans de nouveaux combats jeudi à Aden (sud), a indiqué un responsable militaire.
Dans la capitale Sanaa, plusieurs positions des rebelles Houthis ont été bombardées par l'aviation de la coalition menée par l'Arabie saoudite, ont rapporté des habitants. Selon des sources médicales, 8 rebelles ont...