Quatre hôpitaux fermés dans le sud de la Syrie après des raids du régime

Quatre hôpitaux ont récemment fermé dans une province du sud de la Syrie en raison d'intenses raids de l'aviation du régime, a affirmé jeudi une ONG.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), au moins 18 personnes ont été tuées dans des raids gouvernementaux dans la province de Dera a, dont l'un a visé une position rebelle près d'un hôpital de campagne établi dans la localité de Saïda.

"Un membre du personnel hospitalier a été tué ainsi que trois combattants", a expliqué cette organisation.

"L'hôpital a été endommagé. Il s'agit du quatrième établissement hospitalier à cesser de fonctionner en une semaine dans cette province à cause de l'intensité des raids", a expliqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

L'Observatoire relève aussi qu'un hôpital financé par des oeuvres de bienfaisance dans la localité de Gharia al-Charqiya a cessé ses activités à cause "des frappes perpétuelles du régime et pour protéger la sécurité du personnel". Le 16 juin, dans cette localité, 16 personnes, en majorité des enfants, avaient été tuées dans des raids, selon l'OSDH.

Deux autres hôpitaux à Naama et Tafas ont également fermé ces derniers jours à cause des dommages causés par les raids et la peur d'en subir d'autres. Selon l'Observatoire, 13 personnes ont été tuées mercredi dans des raids dans la zone de Saïda et cinq autres à Tafas.

L'agence officielle Sana a de son côté fait état de la mort de "15 terroristes et de la destruction d'une fabrique de bombes" lors d'une opération de l'armée contre des positions terroristes dans la localité de Saïda.

Les organisations des droits de l'Homme et des groupes médicaux ont à plusieurs reprises tiré la sonnette d'alarme sur la situation sanitaire dans le pays, où hôpitaux et personnel médical sont souvent la cible de bombardements.