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Économie - Grèce

Tsipras réitère son appel à voter « non » au référendum

Lors de son discours à la nation, le Premier ministre grec a confirmé son appel à voter « non » au référendum de dimanche ; ses créanciers européens lui ont répondu en excluant toute nouvelle négociation d'ici là.

Le Premier ministre grec a dit à ses compatriotes que voter « non » renforcerait la pression sur les créanciers de la Grèce. Andrea Bonett/AFP

Le Premier ministre grec a réitéré hier son appel à voter « non » aux propositions des créanciers de la Grèce lors du référendum, défiant ses créanciers internationaux avant le vote de dimanche qui pourrait décider de l'avenir européen du pays.
Moins de 24 heures après avoir écrit à ses créanciers que la Grèce était susceptible d'accepter leur dernier projet d'accord, sous réserve de quelques modifications, Alexis Tsipras a réaffirmé que le pays faisait l'objet d'un « chantage », démentant les rumeurs de report, voire d'annulation, du référendum. Dans son allocution télévisée, il a accentué l'ambiance survoltée de ces derniers jours pendant lesquels les déclarations agressives ont succédé aux offres de concessions de dernière minute.
Le Premier ministre a dit à ses compatriotes que voter « non » ne serait pas un rejet de l'Europe ni de l'euro, mais au contraire renforcerait la pression sur les créanciers de la Grèce pour qu'ils acceptent un plan économiquement viable permettant au pays de se financer à nouveau sur les marchés. « Le référendum de dimanche ne porte pas sur la place de notre pays dans l'euro, c'est un acquis et personne ne peut en douter », a ajouté Alexis Tsipras. Le chef du gouvernement grec est soumis à de fortes pressions politiques dans son pays, où de longues queues se formaient hier devant les distributeurs de banques au lendemain du défaut de la Grèce face au Fonds monétaire international (FMI).

Merkel vs Hollande
Les ministres des Finances de la zone euro ont, eux, écarté hier la demande grecque d'un prêt de 29 milliards d'euros pour couvrir le service de sa dette en échange de l'acceptation des propositions de ses créanciers.
Ils sont tombés d'accord pour attendre le résultat du référendum avant de poursuivre les discussions sur un troisième plan d'assistance financière.
L'Eurogroupe s'est donc aligné sur la position la plus ferme, celle de Berlin, qui refuse toute discussion avant le référendum. « Nous ne voyons pas de base pour poursuivre les discussions à ce stade », a expliqué le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
Hier, la chancelière Angela Merkel a estimé qu'il n'était pas question de chercher « un compromis à tout prix ». « Avant le référendum, aucune discussion supplémentaire sur un programme d'aide ne peut avoir lieu », a poursuivi la chancelière allemande.
Le président français, François Hollande, a, lui, pris son contrepied en plaidant pour un accord avec la Grèce avant le référendum, sous peine de plonger la zone euro « dans le vide ».
La Grèce ne peut plus compter sur les aides liées à son deuxième plan de sauvetage financier, devenu caduc mardi soir. De même, avec le défaut de paiement constaté par le FMI, Athènes n'aura plus accès à des financements de cet organisme tant qu'elle n'aura pas réglé son arriéré, qui se monte à 1,6 milliard d'euros.
Selon un sondage publié hier, le « non » l'emporterait au référendum avec 54 % des voix contre 33 % pour le « oui », ce qui souligne que l'écart s'est réduit depuis que le gouvernement a dû décider de fermer les banques et d'imposer le contrôle des capitaux. Auparavant, 57 % des sondés étaient pour le « non ».
(Source : Reuters)

Le Premier ministre grec a réitéré hier son appel à voter « non » aux propositions des créanciers de la Grèce lors du référendum, défiant ses créanciers internationaux avant le vote de dimanche qui pourrait décider de l'avenir européen du pays.Moins de 24 heures après avoir écrit à ses créanciers que la Grèce était susceptible d'accepter leur dernier projet d'accord, sous...

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