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Moyen Orient et Monde - Proche-Orient

Israël intercepte un navire qui voulait briser son blocus sur Gaza

Netanyahu accuse la flottille d' « aider l'organisation terroriste Hamas ».

Des Palestiniens ont montré leur soutien aux militants de la flottille pour Gaza, hier. Mahmud Hams/AFP

Des dizaines de militants propalestiniens ont de nouveau tenté de forcer par la mer le blocus israélien sur Gaza, mais un de leurs navires a été intercepté hier par la marine israélienne qui l'escorte vers le port d'Ashdod, au nord de l'enclave.
Il y a cinq ans, une autre flottille internationale terminait son voyage dans le sang, un assaut des forces israéliennes à bord d'un des bateaux s'étant soldé par la mort de 10 militants turcs.
Cette fois, aucune violence n'a été utilisée, a indiqué l'armée israélienne, et le chalutier suédois Marianne, fouillé et inspecté dans les eaux internationales, a été dérouté par la marine israélienne qui l'escorte désormais vers Ashdod où il devrait arriver dans les 24 heures.
Les trois autres navires de la « flottille de la Liberté III » sont, eux, retournés vers des ports grecs. Au total, plus de 50 personnes se trouvaient à bord des quatre bateaux, dont le député arabe israélien Bassel Ghattas – sur le Marianne –, l'ancien président tunisien Moncef Marzouki et des députés de pays européens et arabes.
Le Hamas, au pouvoir à Gaza, a dénoncé un « acte de piraterie », exhortant « la communauté internationale à sortir de son silence » face à cette « violation du droit international ».
Depuis leur départ, les autorités israéliennes, récemment montées au créneau face aux campagnes internationales de boycott qui s'intensifient, n'ont cessé de dénoncer les objectifs de la flottille.
Et, hier matin, dans le communiqué de félicitations aux forces l'ayant intercepté, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a encore estimé qu'elle n'était « rien d'autre qu'une démonstration d'hypocrisie et de mensonges », accusant la flottille d' « aider l'organisation terroriste Hamas ».
Pour le ministre israélien de la Défense Moshe Yaalon, qui jure qu' « aucun siège n'est imposé sur Gaza », les militants de la flottille mènent une « campagne visant à délégitimer Israël » et leur expédition « n'a aucun but humanitaire ».

Blocus total
Avant de rebrousser chemin, les passagers des autres bateaux ont toutefois affirmé dans un communiqué ne pas renoncer à leur « destination : la conscience de l'humanité », appelant « une nouvelle fois le gouvernement d'Israël à lever le blocus de Gaza ».
Ce blocus, terrestre, aérien et maritime, a été imposé par Israël à la bande de Gaza après l'enlèvement d'un de ses soldats en juin 2006 par le Hamas puis renforcé lors de la prise du pouvoir du mouvement islamiste un an plus tard.
Concrètement, il signifie qu'il est impossible de pénétrer dans les eaux gazaouies ou de s'éloigner de plus de six miles nautiques des côtes de ce territoire sous peine d'essuyer des tirs de la marine israélienne.
Quant aux passages terrestres, tous contrôlés par Israël, à l'exception de Rafah que l'Égypte n'ouvre qu'au compte-gouttes, les contrôles y sont si drastiques que très peu parmi les 1,8 million de Gazaouis parviennent à quitter leur enclave exiguë et surpeuplée. Tandis que les matériaux de construction se font toujours attendre dans le petit territoire ravagé il y a un an par une offensive israélienne, la troisième en six ans, qui a fait près de 2 200 morts et laissé 100 000 Gazaouis sans abri.

(Source : AFP)

Des dizaines de militants propalestiniens ont de nouveau tenté de forcer par la mer le blocus israélien sur Gaza, mais un de leurs navires a été intercepté hier par la marine israélienne qui l'escorte vers le port d'Ashdod, au nord de l'enclave.Il y a cinq ans, une autre flottille internationale terminait son voyage dans le sang, un assaut des forces israéliennes à bord d'un des bateaux...

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