Le 14 Mars dénonce « une volonté de porter atteinte à l’image du Liban »

Le secrétariat général des forces du 14 Mars a qualifié hier de « honteuses pour le Liban » les images de torture des prisonniers à Roumieh, diffusées durant le week-end sur les réseaux sociaux.
« Le Liban s'est toujours caractérisé dans la région et dans le monde par le respect des droits de l'homme. Ceux qui se tiennent derrière ce genre d'actes odieux et humiliants ont voulu porter atteinte à son image, ainsi qu'à celle de l'État et de ses services. Ils ont également voulu exacerber les sentiments sectaires en filmant les prisonniers d'une certaine communauté en train d'être humiliés et en poussant l'opinion publique dans le sens de l'extrémisme sous le prétexte d'une perte de confiance dans les performances du gouvernement », a indiqué le 14 Mars dans un communiqué publié à l'issue de sa réunion hebdomadaire à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, l'ancien député Farès Souhaid.
Renouvelant sa confiance en les ministres de l'Intérieur et de la Justice, le secrétariat général a estimé que ces derniers « ont œuvré en tant qu'hommes d'État dans leur volonté d'appliquer la loi à tous en déférant les agresseurs devant deux cours, l'une disciplinaire interne au Forces de sécurité intérieure et l'autre judiciaire ». Le communiqué appelle par ailleurs Nouhad Machnouk à « prendre des mesures strictes contre ceux qui portent atteinte aux droits de l'homme à Roumieh ».
Le secrétariat général a en outre évoqué « l'intérêt des médias du 8 Mars à la retransmission des images de la torture, ce qui est normal ». « Ce qui n'est pas naturel, cependant, c'est la priorité accordée par ces médias à l'exacerbation des sentiments sectaires, à un moment très dangereux pour le Liban et la région, ce qui contribue à précipiter le pays dans la violence, ajoute le communiqué. Les derniers événements de Roumieh ne sont que les fruits de l'érosion et de l'atteinte à l'autorité de l'État et à ses lois », note le 14 Mars, faisant assumer la responsabilité de cette érosion aux « armes du Hezbollah, dirigées contre l'État et sa souveraineté depuis la fin de l'occupation israélienne du Liban-Sud ».
Le secrétariat général a enfin « adopté la proposition du ministre Marwan Hamadé en faveur de l'ouverture des prisons aux médias et à la Croix-Rouge, de sorte que l'incident de Roumieh permette l'ouverture du dossier traitant de toutes les prisons au Liban ».