Rechercher
Rechercher

Cinema-

Feyrouz et le Liban made in Mitterrand : des plus et des moins

Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture et de la Communication, homme de cinéma, de télévision et de radio, a réalisé en 1990 (date qui, formellement, avait clôturé la guerre fratricide qui déchirait le pays du Cèdre) un documentaire évoquant le parcours de Feyrouz, grande diva libanaise et internationale devant l'éternel. Son choix de ce personnage emblématique témoigne de son admiration effrénée pour la chanteuse : jusqu'à présent, il n'avait narré et aimé que des têtes couronnées ou des figures politiques. À travers le portrait de Feyrouz, Frédéric Mitterrand dessine le parcours d'un pays qui a plongé après une douce quiétude dans les jours les plus sombres de son histoire. Ainsi, en choisissant comme point de départ de ce film de 60 minutes le concert à l'Olympia de 1979, où la diva fait, en gros plan, un aveu d'amour à son pays meurtri, « Bhibbak ya Loubnan », Mitterrand le fan donne la note.

La Feyrouz de Mitterrand – les tops

- Pour ceux qui ne connaissent pas Feyrouz, c'est-à-dire, à 99 %, les non-Libanais, ce documentaire est une très bonne fiche d'identité avec des repères chronologiques parfaitement étudiés et très précis : sa naissance, son éducation, ses débuts, son mariage, sa carrière. Rien n'est laissé au hasard avec des images d'archives qui témoignent de recherches assidues.
- La seconde partie, où le documentariste met en parallèle l'aspect sombre de la personnalité de Feyrouz avec la descente aux enfers d'un pays, est plus séduisante que la première.
- On ne peut nier que Frédéric Mitterrand a du bagout. Excellent narrateur, sa voix presque hypnotique a un impact énorme sur l'auditeur.

La Feyrouz de Frédéric Mitterrand – les flops

- Pour les Libanais, Frédéric Mitterrand n'apporte rien de nouveau. Un documentaire lisse, linéaire, sans aspérités. Comme un très bon exercice scolaire.
- Si la seconde partie est plus intéressante que la première, on regrette néanmoins un survol superficiel des faits, sans trop de véritable implication. Du politiquement correct. Une Feyrouz comme une carte postale ou un produit libanais de très bonne qualité. Étrange pour ce monsieur qui a l'habitude de bousculer les habitudes et de renverser les clichés.
- Si Frédéric Mitterrand joue de sa voix, devenue personnage à part entière, on peut regretter qu'il la module à chaque fois de la même manière, sans distinguer entre les événements qu'il narre, sans les hiérarchiser. Il faut faire davantage attention au copier/coller.

Frédéric Mitterrand, ancien ministre de la Culture et de la Communication, homme de cinéma, de télévision et de radio, a réalisé en 1990 (date qui, formellement, avait clôturé la guerre fratricide qui déchirait le pays du Cèdre) un documentaire évoquant le parcours de Feyrouz, grande diva libanaise et internationale devant l'éternel. Son choix de ce personnage emblématique témoigne...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut