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Liban - La situation

Des solutions passées au crible en vue d’un déblocage gouvernemental

Le bloc parlementaire du courant du Futur s’est réuni hier sous la présidence de Fouad Siniora. Photo Dalati et Nohra

L'affaire de la fuite de vidéos montrant des agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) en train de torturer des détenus islamistes, à la prison de Roumieh, et l'émoi qu'elle a suscitée commencent à se tasser, grâce aux efforts déployés pour en circonscrire les retombées au double plan politique et populaire.
La réunion de franche explication entre les ministres de l'Intérieur, Mohammad Machnouk, et de la Justice, Achraf Rifi, s'inscrit dans ce cadre. Même la polémique politique qui a éclaté entre le Hezbollah et Achraf Rifi, suite aux accusations lancées par ce dernier contre le parti de Hassan Nasrallah, responsable, selon lui, de cette fuite, ne devrait pas se prolonger, estime-t-on dans les milieux proches des deux camps.

Au cas où le Conseil des ministres se réunirait la semaine prochaine, l'affaire de Roumieh sera immanquablement à l'ordre du jour de la séance. Or jusqu'à présent, rien n'indique que le gouvernement se réunira. Le principe est certes acquis, et le président du Conseil, Tammam Salam, semble déterminé à convoquer son équipe pour la semaine prochaine, mais la formule qui va permettre à celle-ci de se retrouver au Sérail est loin d'avoir été trouvée. Le chef du bloc parlementaire de la Réforme et du Changement, Michel Aoun, a mis en garde hier contre des manœuvres et des acrobaties qui renverraient le dossier des nominations sécuritaires aux calendes grecques, mais sans pour autant recourir aux habituelles menaces d'escalade, ce qui laisse supposer qu'il serait prêt à accepter un compromis qui garantirait cependant la nomination du général Chamel Roukoz à la tête de l'armée, en remplacement du général Jean Kahwagi, dont le mandat prend fin en septembre prochain.


(Lire aussi : Le Futur rejette la proposition de Aoun sur le fédéralisme)


Plusieurs formules sont sous étude. L'une d'elles prévoit que le Conseil des ministres s'engage formellement à nommer le général Roukoz à la tête des forces régulières, mais en septembre. Une autre consiste à proposer à Michel Aoun que le gouvernement fixe solennellement la date d'une réunion qui sera consacrée au dossier des nominations, éventuellement en août, puisque c'est vers la mi-août que les mandats du directeur des services de renseignements militaires, le général Edmond Fadel, et du chef d'état-major, Walid Selman, viennent à expiration.
Le président de la Chambre, Nabih Berry, le chef du PSP, Walid Joumblatt, et le président du Conseil, Tammam Salam, sont activement engagés dans la recherche d'une solution, avec la participation, plus discrète, du Hezbollah, soucieux de ne pas hérisser son allié chrétien, mais encore plus préoccupé par le blocage gouvernemental qui lui porte préjudice en premier lieu, puisqu'il a besoin de la couverture politique que le Conseil des ministres lui assure, alors qu'il est enfoncé jusqu'au coup dans le bourbier syrien.

Pour l'heure, aucune formule n'a pu être retenue, en raison des appréhensions du chef du CPL, qui redoute des manœuvres anéantissant les chances du général Roukoz d'accéder à la tête de l'armée. Ses craintes sont alimentées par le fait que Nabih Berry aurait proposé que le gouvernement s'attaque au dossier des nominations, mais choisisse pour le commandement de l'armée l'un des quatre généraux, qui, à l'instar du général Roukoz, ont de fortes chances de diriger la troupe. D'où l'insistance du général Aoun hier, à partir de Rabieh, sur le respect des engagements pris. Ce n'est plus seulement une crise politique qui prévaut, mais une crise de confiance.

 

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commentaires (4)

C'est tout simplement une crise provoquée et entretenue par des IRRESPONSABLES ciminels qui n'ont toujours pas réalisé qu'ils dirigent une nation ! Et que tout un peuple attend: de l'électricité 24h/24h de l'eau propre coulant de nos robinets des lois appliquées pour tous un trafic routier ordonné des rues propres, la liste est interminable... que tout un peuple attend des dirigeants dignes de ce nom... et pas des gamins qui se disputent à longueur d'année pour obtenir satisfaction de leurs intérêts personnels...et qui "en ont rien à foutre" que leur pays s'en va à la dérive !!! Irène Saïd

Irene Said

17 h 52, le 24 juin 2015

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Commentaires (4)

  • C'est tout simplement une crise provoquée et entretenue par des IRRESPONSABLES ciminels qui n'ont toujours pas réalisé qu'ils dirigent une nation ! Et que tout un peuple attend: de l'électricité 24h/24h de l'eau propre coulant de nos robinets des lois appliquées pour tous un trafic routier ordonné des rues propres, la liste est interminable... que tout un peuple attend des dirigeants dignes de ce nom... et pas des gamins qui se disputent à longueur d'année pour obtenir satisfaction de leurs intérêts personnels...et qui "en ont rien à foutre" que leur pays s'en va à la dérive !!! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 52, le 24 juin 2015

  • Mais, on s'en contrefout !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 21, le 24 juin 2015

  • Un voyou surgit dans un café en vociférant : - Servez-moi une bière de suite sinon je fais un malheur. Le serveur, paniqué, obtempère lui sert une bière. Le voyou est apaisé, le serveur vint lui dire : - Et si on vous avait pas servi, qu'auriez-vous fait ? - Rien, répond le voyou, je serais parti.

    Un Libanais

    08 h 34, le 24 juin 2015

  • ON PARLE DE CACAHUETTES... ET DE BATTIKH... ET ON OUBLIE L'ESSENTIEL DU PROBLÈME C.A.D. LA PRÉSIDENTIELLE ET LA PARALYSIE DES INSTITUTIONS... L'ABRUTISSEMENT GÉNÉRAL EST À SON COMBLE !!!

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    08 h 29, le 24 juin 2015

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