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Liban

Les familles des militaires otages terrorisées par l’EI après la diffusion de la vidéo

Terrifiés par les nouvelles menaces qui leur ont été adressées par l'État islamique, les parents des militaires otages n'en peuvent plus. Au moindre soubresaut, c'est la vie de leurs fils – otages de l'EI et du Front al-Nosra depuis un an – qui est menacée. Devenus des boucs émissaires par excellence, ils subissent en permanence les contrecoups de la politique locale ou régionale et vivent un véritable cauchemar depuis le rapt des soldats.
C'est au tour de la vidéo-scandale de Roumieh, montrant des détenus islamistes torturés, de servir de nouveau prétexte à l'EI qui a menacé, dimanche soir, de traiter les otages qu'ils détiennent « exactement comme sont traités les islamistes ». Dans un message envoyé sur WhatsApp à l'un des parents, les ravisseurs ont également annoncé que les visites que « l'émir des croyants » allait consentir aux parents « ont été annulées », promettant aux otages « coups de fouet et décapitation ». Un message qui a suffi à mettre les parents hors d'eux-mêmes et dans un état quasi hystérique. Dans un ultime acte de désespoir, les familles ont coupé la route au niveau du carrefour de Dahr el-Ahmar-Rachaya, pour crier une fois de plus leur douleur devant les médias, en espérant que quelqu'un puisse les entendre.


Interrogé par L'Orient-Le Jour, le porte-parole du groupe, Hussein Youssef, s'est demandé pourquoi la bande vidéo de Roumieh a fuité en ce moment précis, et quel est l'objectif recherché. « Cherche-t-on à entraîner le pays vers une nouvelle catastrophe, ou bien s'agit-il d'une question politique à laquelle nous n'avons rien à voir ? » s'est demandé M. Youssef. Interrogé sur le fait de savoir si les familles ont entrepris un contact quelconque avec les ravisseurs depuis la récente menace, il a indiqué : « Nous sommes en contact avec eux à notre manière. Nous sommes conscients que notre réputation risque d'en pâtir et que nous risquons d'être accusés de terroristes. Mais peu importe. Nous recherchons la moindre information à propos de nos fils », a-t-il dit, précisant avoir chargé un médiateur de contacter les ravisseurs.

 

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