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À La Une - Syrie

Les rebelles syriens se tournent vers Alep

La chute de la ville enfermerait le régime syrien dans une poche de territoires situés du nord de Damas à la côte méditerranéenne et accentuerait la partition du pays.

Les rebelles syriens ont annoncé vendredi qu'ils se préparaient à lancer une offensive à Alep. Photo d'archives AFP

Les rebelles syriens ont annoncé vendredi qu'ils se préparaient à lancer une offensive à Alep, qui était la ville la plus peuplée de Syrie avant qu'éclate la guerre et dont la chute marquerait un nouveau revers pour le régime de Bachar el-Assad.

La perspective d'une offensive rebelle est une nouvelle illustration de la dynamique du conflit qui voit les forces gouvernementales perdre peu à peu les territoires qu'elles contrôlaient, que ce soit dans le nord-ouest, l'est ou le sud du pays. "La grande bataille d'Alep est entrée dans sa phase préparatoire", a déclaré sur une chaîne de télévision affiliée à l'opposition Yasser Abdoul Rahim, un chef rebelle qui dirige une unité de commandement créée en avril pour prendre Alep. "C'est une bataille décisive qui s'annonce et qui chassera le régime d'Alep et libérera intégralement la ville", a dit Yasser Abdoul Rahim, membre du groupe rebelle Nour ed-Din al-Zinki qui accueille de nombreux combattants étrangers.

La chute d'Alep enfermerait le régime syrien dans une poche de territoires situés du nord de Damas à la côte méditerranéenne et accentuerait la partition d'un pays contrôlé par une myriade de groupes rebelles.

 

(Lire aussi : Alep : là où Assad résiste encore à la logique iranienne)

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les rebelles se sont emparés de plusieurs zones dans la ville et plus au nord. "Ils tentent actuellement de se mobiliser autour d'Alep mais pour l'instant ils n'ont pas réalisé de gros progrès", a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. L'armée syrienne dit avoir repoussé une incursion menée dans le quartier de Rachidine, la première effectuée dans le centre d'Alep en plus de deux ans. Les insurgés ont pilonné les positions gouvernementales, tuant plus de 30 personnes cette semaine, un bilan sans précédent depuis le début du conflit, précise l'OSDH.

Les responsables gouvernementaux se veulent optimistes. Une source militaire a affirmé que si les insurgés ont reçu de l'artillerie, ils n'ont toujours pas les moyens "de faire quelque chose d'ampleur stratégique à Alep parce que l'armée est prête". Le contexte actuel conduit cependant de nombreux observateurs à estimer que la chute d'Alep n'est plus à exclure. "Le régime est épuisé. Il n'arrive plus à terminer ses combats, que ce soit contre l'opposition ou contre Daech (acronyme arabe du groupe Etat Islamique)", a dit Yasser Abdoul Rahim.

Depuis la fin mars, les forces fidèles à Bachar el-Assad ont subi d'autres revers importants: une alliance islamiste incluant le Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, a conquis la quasi-totalité de la province d'Idlib, dans le Nord-Ouest, et les jihadistes de l'Etat islamique ont pris la ville de Palmyre, à 240 km au nord-est de Damas.

A la frontière libanaise, dans l'ouest du pays, les forces gouvernementales syriennes appuyées par des miliciens chiites du Hezbollah libanais ont en revanche marqué des points ces dernières semaines, notamment dans les monts Qalamoun.

 

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La perspective d'une offensive rebelle est une nouvelle illustration de la dynamique du conflit qui voit les forces gouvernementales perdre peu...

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