Il ne pèse pas plus de 300 grammes, rentre facilement dans un sac à dos et ressemble grosso modo à un sac plastique. Mais cet appareil tout simple peut sauver la vie de gens qui n'ont pas accès à l'eau potable.
Le sac, baptisé Fieldtrate Lite, permet de filtrer de l'eau sale, comme des eaux fluviales, à travers une membrane et de la transformer en eau potable.
Le Fieldtrate Lite est né de l'imagination de WateROAM, une start-up singapourienne qui dessine des filtres à eau portable destinés aux victimes de catastrophes ou aux communautés rurales n'ayant pas accès à l'eau propre.
L'entreprise sociale, fondée en août 2014, est dirigée par quatre jeunes hommes : David Pong, 26 ans, Lim Chong Tee, 24 ans, Vincent Loka, 22 ans et Pooi Ching Kwek, 27 ans, tous étudiants à l'Université nationale de Singapour (NUS).
Le système de filtre qu'ils ont conçu ne coûte que 35$, est d'une utilisation aisée et fonctionne sans électricité. En une heure, un sac plein de six à dix litres d'eau peut être filtré, et le système peut servir à un ménage de cinq à sept
personnes.
À ce jour, les filtres de WateROAM fournissent de l'eau potable à environ un millier de personnes, dans trois pays. Parmi les bénéficiaires, un orphelinat à Bintan en Indonésie, un village près de Phnom Penh au Cambodge, et les victimes des inondations de décembre dernier à Kelantan en Malaisie.
Aujourd'hui, un nouveau prototype de filtre, Fieldtrate X, pouvant traiter de l'eau contaminée à l'arsenic, est testé par le gouvernement du Bangladesh.
Un monde de solutions (III) - Olivia HO (Straits Times/SINGAPOUR)
Filtrer l’eau dans un sac
OLJ / le 20 juin 2015 à 03h30
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