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Moyen Orient et Monde - Syrie/Irak

L’EI fait sauter un gazoduc alimentant Damas

L'Iran dément avoir envoyé des troupes dans la capitale ; consultations onusiennes prolongées.

Plus de 2 000 personnes ont franchi hier la frontière syro-turque pour échapper aux combats entre l’EI et les forces kurdes. AFP

Les jihadistes du groupe extrémiste État islamique (EI) ont fait sauter hier un gazoduc alimentant la capitale Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque a eu lieu dans l'est de la province de Homs près de l'aéroport militaire T-4.
« Ce gazoduc transportait le gaz jusqu'aux banlieues de Damas et de Homs pour produire de l'électricité et fournir du chauffage pour les particuliers », précise le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane. « Toute attaque visant les fournitures de gaz du régime est importante, car ses ressources sont très faibles », a souligné M. Abdel Rahmane. L'EI s'est emparé de plusieurs gisements de pétrole et de gaz dans la province de Homs, notamment lors de sa récente offensive sur la cité antique de Palmyre.
En faisant sauter des gazoducs, l'EI cherche pour l'instant à priver le régime de ressources vitales, estime l'expert Yazid Sayegh, du Carnegie Middle East Center à Beyrouth. Les forces gouvernementales ont perdu la ville de Palmyre le 21 mai, cédant encore plus de terrain au sud-ouest de la ville les jours suivants. Elles se sont également retirées de la majeure partie de la province d'Idleb (Nord-Ouest), où une coalition rebelle comprenant notamment la branche locale d'el-Qaëda, principal rival de l'EI, a renforcé son contrôle. L'armée de l'air mène régulièrement des raids sur les zones rebelles de la province, et hier, l'OSDH a fait état de la mort de 10 civils dans de nouveaux raids sur la localité de Saraqeb.
Dans ce contexte, l'Iran a de nouveau démenti hier la présence de troupes en Syrie pour combattre aux côtés de l'armée du président Bachar el-Assad, alors que des sources militaires syriennes ont rapporté l'arrivée récente de plusieurs milliers de combattants. Les allégations sur « la présence militaire des pays amis de la Syrie » sont « sans fondement », a déclaré la porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham. « Le gouvernement et le peuple syriens ont la capacité de résister, et ils l'auront encore » dans l'avenir, a-t-elle ajouté.

Plus de 2 000 réfugiés en 24h
Par ailleurs, plus de 2 000 réfugiés, fuyant les combats entre forces kurdes et jihadistes de l'EI dans le nord de la Syrie, ont franchi hier la frontière avec la Turquie, a-t-on appris de source officielle. Avec ces nouveaux arrivés, le nombre de réfugiés accueillis sur le territoire turc, depuis le début de violents combats dans les parties septentrionales de la Syrie, s'élève à près de 9 000, selon la même source. Les forces kurdes ont lancé il y a deux semaines une offensive pour briser le blocus de la ville de Kobané, située juste à la frontière turco-syrienne, et la relier à Qamichli, frontalière de l'Irak, en prenant le contrôle du poste- frontière de Tall Abiad.
Sur le plan diplomatique, le médiateur de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, qui mène depuis le 5 mai des « consultations séparées » avec les protagonistes du conflit syrien, a annoncé hier qu'ils allaient poursuivre ces entretiens en juillet. Ces consultations devaient durer initialement de quatre à six semaines. Y ont participé jusqu'à présent des représentants du gouvernement syrien et de la Coalition de l'opposition syrienne en exil, ainsi qu'une multitude de représentants et d'ambassadeurs des parties invitées, dont l'Iran, des experts et des représentants de la société civile.

Obama envoie... 450 soldats US en Irak
De l'autre côté de la frontière, trois semaines après la chute de Ramadi, capitale de la plus grande province d'Irak, le président américain Barack Obama a annoncé hier un renforcement prudent du dispositif américain pour contrer les jihadistes de l'EI, sans modifier sa stratégie sur le fond. Le président américain a ainsi autorisé le déploiement de 450 soldats américains supplémentaires – portant leur nombre total à 3 550 – pour accélérer la formation des troupes irakiennes, en particulier des sunnites, engagées dans la lutte contre l'EI. Il a également approuvé la livraison rapide de matériel militaire aux forces irakiennes, y compris les forces kurdes peshmergas et les combattants des tribus locales opérant sous commandement irakien.
Enfin, les autorités irakiennes ont exhumé pour le moment 597 corps dans les fosses communes de Tikrit, dans le nord de l'Irak, où l'EI est accusé d'avoir massacré des centaines de recrues, essentiellement chiites, il y a près d'un an, a indiqué hier le gouvernement.
(Source : AFP)

Les jihadistes du groupe extrémiste État islamique (EI) ont fait sauter hier un gazoduc alimentant la capitale Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque a eu lieu dans l'est de la province de Homs près de l'aéroport militaire T-4.« Ce gazoduc transportait le gaz jusqu'aux banlieues de Damas et de Homs pour produire de l'électricité et fournir du...

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