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Liban - Majorité gouvernementale

Présidence, blocage de l’exécutif, Ersal : le Futur, les Kataëb et Sleiman affûtent leurs armes

Gemayel : « Indépendamment de la justesse de sa cause, l'approche du Hezbollah finira par verser dans le confessionnalisme sectaire. »

Assis à son bureau de la Maison des Kataëb, à Saïfi, M. Gemayel reçoit une délégation du courant du Futur. Photo Ani

Le bloc parlementaire du Futur a vigoureusement condamné, hier, au terme de sa réunion hebdomadaire, tenue sous la présidence de Fouad Siniora, la déclaration du secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, dans laquelle il a affirmé que l'élection de Michel Aoun comme président de la République est « la seule alternative à une vacance présidentielle prolongée ».
« L'insistance du Hezbollah à vouloir imposer un candidat particulier, lequel prétend monopoliser la représentativité d'une communauté, trahit sa volonté de chercher à s'emparer du Liban pour ses intérêts et au service de son agenda régional », a-t-il martelé.
« Cette position est un scandale au double plan national et politique. Elle souligne avec éclat que le blocage de l'échéance présidentielle obéit à un agenda iranien. »
« Le peuple libanais refuse qu'un président lui soit imposé par la force (...), poursuit le communiqué. Il s'agit là d'une politique suicidaire et irresponsable qui risque de détruire le Liban (...) alors qu'il est demandé plus que jamais d'être attaché à l'État libanais dans sa forme civile, aux attributs de souveraineté, de liberté et d'indépendance, et à la vertu de la convivialité. » Le bloc a réitéré son attachement « à l'élection d'un chef d'État consensuel, fort et capable de représenter l'unité libanaise et de la sauver de l'impasse dans laquelle certains l'ont plongée ».
« Le système démocratique libre repose sur les principe du partenariat et du libre choix, ajoute le communiqué. Les expériences du passé ont démontré que le peuple libanais n'a jamais accepté de voir sa liberté de décision confisquée. Ce n'est pas aujourd'hui qu'il commencera à le faire. » Et de dénoncer, sans le nommer, « l'entêtement » du général Aoun dont les décisions sont dictées « par les intérêts personnels » et « des agendas régionaux hégémoniques contraires aux intérêts du Liban ».
Par ailleurs, le bloc a déploré, en même temps que le blocage de l'élection du président de la République, celui, prémédité, du Conseil des ministres, alors même que le gouvernement est « la seule institution constitutionnelle qui fonctionne toujours en ces temps difficiles ».
Les membres du bloc ont enfin pris connaissance des résultats des entretiens de la délégation qui a rendu visite au président de la Chambre, Nabih Berry, ainsi qu'aux anciens présidents de la République, Amine Gemayel et Michel Sleiman. Une tournée qui prévoyait aussi une rencontre avec Samir Geagea et le secrétariat général du 14 Mars.
Accessoirement, le bloc du Futur a réclamé que des sanctions soient prises contre « les éléments armés qui ont tiré des coups de feu dans la capitale lors des funérailles organisées par le Hezbollah pour un élément tué en Syrie, dans la bataille du Qalamoun ».

Nécessité d'un président
Pour sa part, après avoir reçu la délégation du bloc du Futur à Saïfi, l'ancien président de la République et chef du parti des Kataëb, Amine Gemayel, a indiqué que son parti est solidaire de ce bloc « pour le meilleur et pour le pire ».
« Nous avons envisagé les meilleurs moyens de remédier à un blocage qui ressemble à un coup d'État contre la Constitution, les institutions et l'intérêt supérieur du Liban. »
M. Gemayel a souligné « qu'indépendamment de la justesse de la cause qu'il défend, l'approche du Hezbollah finira immanquablement par revêtir un caractère confessionnel, ce qui dessert le Liban, aucune des composantes du pays n'admettant de se soumettre à une autre, y compris en matière de défense nationale ».

Sleiman
Pour sa part, au terme de sa rencontre avec la délégation du bloc du Futur, l'ancien chef de l'État, Michel Sleiman, a qualifié « d'extrêmement dangereux » et de « contraire à la démocratie » l'intention de blocage du Conseil des ministres. Il a persiflé « cette forme de nouvelle démocratie que constitue le blocage », et s'est demandé si, derrière une telle action, ne se profilait pas le spectre d'un coup d'État militaire.
Par ailleurs, prenant le contre-pied des propositions de Michel Aoun, M. Sleiman, a affirmé que la force du président « ne réside pas tant dans sa représentativité chrétienne que dans la volonté musulmane de réserver la présidence aux chrétiens, et d'élire ainsi le seul président chrétien du monde arabe ».
« Certes, a-t-il ajouté, on pourra établir, si l'on veut, un petit canton présidé par un chrétien, mais ça ne correspondra pas au rôle attendu des chrétiens. Ce n'est pas là le Liban de Michel Chiha ni celui du patriarche Hoyek (...). Notre Constitution est consensuelle, nous avons un pacte social librement choisi que nous devons respecter, il ne faut pas y toucher », a-t-il jugé.
Par ailleurs, le président Sleiman a relevé la contradiction qu'il y a à réclamer une nouvelle loi électorale représentative des chrétiens (ce qui implique que la Chambre actuelle n'est pas représentative), alors que parallèlement on veut faire élire par cette Chambre une personne déterminée, faute de quoi le vide se perpétuera.
« La nomination d'un commandant en chef de l'armée est-elle plus importante aujourd'hui que l'élection d'un chef d'État, qui est le commandant suprême des forces armées, selon la Constitution? » s'est également interrogé l'ancien président.
En ce qui concerne le dossier de Ersal, il a appelé à « assurer la couverture politique nécessaire à l'armée et de veiller à ne porter d'aucune façon atteinte à son prestige ».

Le bloc parlementaire du Futur a vigoureusement condamné, hier, au terme de sa réunion hebdomadaire, tenue sous la présidence de Fouad Siniora, la déclaration du secrétaire général adjoint du Hezbollah, Naïm Kassem, dans laquelle il a affirmé que l'élection de Michel Aoun comme président de la République est « la seule alternative à une vacance présidentielle...

commentaires (2)

POURQUOI CONDAMNER LE NUMÉRO DEUX DU HEZB... IL NE FAIT QUE CONFIRMER L'INTENTION BIEN CONNUE DE LA MAINMISE... TOUS LES DOSSIERS EN SUSPENS... ET BOYCOTTÉS... POUR EUX... VONT DANS CE SENS...

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 57, le 10 juin 2015

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Commentaires (2)

  • POURQUOI CONDAMNER LE NUMÉRO DEUX DU HEZB... IL NE FAIT QUE CONFIRMER L'INTENTION BIEN CONNUE DE LA MAINMISE... TOUS LES DOSSIERS EN SUSPENS... ET BOYCOTTÉS... POUR EUX... VONT DANS CE SENS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 57, le 10 juin 2015

  • on reconnaît sa chance que lorsqu'on la perdu .. WOW President Sleiman jolie tres jolie

    Bery tus

    04 h 33, le 10 juin 2015

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