Rechercher
Rechercher

Économie - Marché de l’immobilier

Et si Mar Mikhaël passait de mode ?

Le quartier beyrouthin de Mar Mikhaël connaît un boom immobilier depuis 2010.

Mar Mikhaël est la destination à la mode à Beyrouth. Dès la fin de la journée, les embouteillages commencent et la foule converge vers le quartier pour y passer la soirée et la nuit. Cette dynamique est relativement récente. Elle a démarré en 2010 avec la multiplication des cafés, des restaurants et surtout des pubs. Leur nombre a triplé depuis 2011. Toutefois, quelques signes récents prouvent que, comme ce fut le cas les années précédentes pour Monnot, Maarad et Gemmayzé, Mar Mikhaël risque d'être un feu de paille et que le boom actuel pourrait s'essouffler prochainement.

Tout d'abord, les loyers ont augmenté d'une manière vertigineuse. Actuellement, les prix proposés sur la rue principale sont incohérents. Il y a une telle demande que les propriétaires perdent la tête. Les loyers sur la rue d'Arménie peuvent dépasser les 700 dollars le m2. De tels chiffres ne sont plus jouables pour les personnes intéressées. À ce niveau, les quelques locaux disponibles à ce jour ne sont pas rentables. 700 dollars par m2 étaient également le pic atteint à Gemmayzé. C'est à partir de ce chiffre que la rue Gouraud a commencé son déclin en 2012-2013. À l'opposé, les loyers dans les rues secondaires de Mar Mikhaël sont 2 à 3 fois moins chers (de 250 à 400 dollars le m2), mais la demande peine à suivre. Le boom de Mar Mikhaël semble se confiner dans un secteur géographique très limité.

Ensuite, la demande provient de plus en plus de nouveaux acteurs dans le secteur de la restauration. Il s'agit souvent de jeunes qui se réunissent pour accumuler des fonds afin d'ouvrir un pub. La réussite d'enseignes telles que Tavolina ou Internazionale attise les convoitises. Mais il ne suffit pas de vendre des bières ou des pizzas pour faire fortune. Il faut un concept et une idée originale pour se démarquer des autres enseignes. À l'opposé, les professionnels plus expérimentés qui ont connu les belles années de Monnot et Gemmayzé sont plus prudents face à l'envolée des prix et ne veulent pas surpayer un local.

Enfin, la géographie de la nuit à Beyrouth évolue sans cesse. Les quartiers des noctambules ont des espérances de vie de 5 à 10 ans. Actuellement, ça bouge en parallèle du côté de Badaro. Cet essor prouve qu'il y a une demande alternative de la part de professionnels à la recherche de locaux avec des loyers plus raisonnables. La rue Badaro offre des possibilités plus avantageuses. Les loyers y sont deux fois moins chers qu'à Mar Mikhaël. Étant donné que la clientèle suit, il est indéniable qu'il est plus rentable aujourd'hui d'ouvrir à Badaro qu'à Mar Mikhaël.

En coopération avec : RAMCO
Tél.: 01-349910

 

Mar Mikhaël est la destination à la mode à Beyrouth. Dès la fin de la journée, les embouteillages commencent et la foule converge vers le quartier pour y passer la soirée et la nuit. Cette dynamique est relativement récente. Elle a démarré en 2010 avec la multiplication des cafés, des restaurants et surtout des pubs. Leur nombre a triplé depuis 2011. Toutefois, quelques signes récents...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut