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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Après Mamberti, Girault, mais sans espoir de déblocage...

L'émissaire du président français, Jean-François Girault, est arrivé hier soir à Beyrouth. Reçu à l'AIB par des responsables de l'ambassade de France, il entame aujourd'hui une visite de deux jours au Liban, où il doit s'entretenir avec plusieurs responsables, notamment le président de la Chambre, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, ainsi que le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, et le chef du Courant patriotique libre, Michel Aoun. Au menu des échanges, la vacance présidentielle, souci réel de la France, à l'heure de « la mascarade » des reports des séances électorales, pour reprendre l'expression d'un ambassadeur.
Celui-ci tourne également en dérision la position du président de la Chambre qui, au lieu de se rendre à son bureau à l'hémicycle, choisit de rester à Aïn el-Tiné et de détourner l'attention de l'échéance présidentielle en invoquant, devant ses visiteurs, le danger israélien.
Néanmoins, il y a une différence entre la séance d'hier et les précédentes : la présence à Beyrouth de l'ancien responsable des relations extérieures du Saint-Siège, le cardinal Dominique Mamberti, délégué par le pape pour tenter notamment de débloquer la présidentielle.
Faut-il voir une complémentarité entre ces deux visites diplomatiques ?
Ce qui est certain, selon une source diplomatique, c'est que l'émissaire français prévoit de s'informer, auprès du cardinal Mamberti, des résultats de ses concertations, en vue de sonder de possibles données nouvelles relatives à la présidentielle. Le cardinal, qui rentre vendredi au Vatican, n'a pas porté d'initiative. Il aurait uniquement insisté sur la nécessaire entente des chrétiens d'abord sur le déblocage, les candidats actuels étant une entrave à l'élection d'un président de consensus.
Par ailleurs, dans certaines sphères qui détiennent le pouvoir de décision, l'on s'attend à ce que le Premier ministre ramène de Riyad un appui saoudien fort pour le déblocage de l'échéance. Mais selon l'ambassadeur d'un pays européen membre du Groupe international d'appui au Liban, cet appui saoudien resterait insuffisant. En effet, le conflit arabo-iranien s'est exacerbé et ne présage d'aucun effet positif sur la présidentielle libanaise.
C'est d'ailleurs dans ce contexte que Jean-François Girault doublera ses efforts pour débloquer la présidentielle, mettant l'accent en outre sur la nécessité de maintenir le cabinet en place.
Par ailleurs, sa visite aurait un autre but, interne au Quai d'Orsay : il doit présider une réunion des ambassadeurs français dans la région et recueillir leurs comptes-rendus de la situation en Syrie, en Irak et au Yémen, notamment.

L'émissaire du président français, Jean-François Girault, est arrivé hier soir à Beyrouth. Reçu à l'AIB par des responsables de l'ambassade de France, il entame aujourd'hui une visite de deux jours au Liban, où il doit s'entretenir avec plusieurs responsables, notamment le président de la Chambre, le Premier ministre et le ministre des Affaires étrangères, ainsi que le leader des...

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