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Liban

Présidentielle : 24e report, mais l’idée de la majorité absolue fait son chemin

L'hémicycle demeure désespérément vide. (photos Sami Ayad)

La 24e séance électorale, la première du cycle de la deuxième année de vacance présidentielle, a été reportée hier, faute de quorum, au 24 juin.
N'était le plaidoyer constitutionnel du député des Forces libanaises, Élie Keyrouz, en faveur du quorum de la majorité absolue au second tour, lors d'une conférence de presse en marge de la séance, les effets de la visite des députés chrétiens du 14 Mars à Bkerké ne se seraient pas fait sentir. Les députés du 14 Mars et du bloc de Nabih Berry étaient au nombre de cinq à midi, l'heure prévue pour la tenue de la séance. Ce n'est qu'une demi-heure plus tard que leur nombre a atteint la cinquantaine.
Dans l'après-midi, le président de la Chambre, Nabih Berry, a reçu à Aïn el-Tiné le comité émanant de la rencontre parlementaire de Bkerké, formée du ministre Boutros Harb, et des députés Georges Adwan, Atef Majdalani et Nadim Gemayel.
À l'issue de l'entretien, Boutros Harb a déclaré avoir informé le président de la Chambre de la teneur de la réunion de Bkerké et avoir « débattu des différentes approches susceptibles d'être suivies pour mettre un terme au vide constitutionnel et élire un président de la République ». Qualifiant la visite de « positive », il a néanmoins laissé entendre que l'initiative visant à élire un président au quorum de la majorité absolue a peu de chances d'être avalisée par le président de la Chambre. « Nos objectifs sont les mêmes, mais notre vision des choses est peut-être différente », a souligné M. Harb. Plus précisément, Nabih Berry s'est aligné sur la position exprimée par les députés à Bkerké pour ce qui est du caractère facultatif des convocations aux séances électorales, le Parlement devant se réunir de plein droit pour élire un président de la République. « Le président Berry est d'accord avec nous sur le fait que la Chambre est en réunion continue pour élire un président. Ses convocations ne visent qu'à confirmer sa détermination pour la tenue d'une séance électorale. Il nous a assuré qu'il se rendrait à la Chambre dès que le quorum sera réuni. » Mais M. Harb a contourné la question relative à la position du président de la Chambre sur le quorum ordinaire. « C'est le blocage qui nous a incités, avec mes collègues, à favoriser la majorité absolue au détriment de la majorité renforcée, même si nous refusons l'élection d'un président faible », a-t-il déclaré.
Plus tôt dans la journée, le président Berry avait appelé les députés présents à la réunion hebdomadaire de Aïn el-Tiné à « se méfier des visées israéliennes et des dangers de sa menace permanente », au lieu de « se distraire par les divisions internes », comme l'ont rapporté les visiteurs de Aïn el-Tiné.

La 24e séance électorale, la première du cycle de la deuxième année de vacance présidentielle, a été reportée hier, faute de quorum, au 24 juin.N'était le plaidoyer constitutionnel du député des Forces libanaises, Élie Keyrouz, en faveur du quorum de la majorité absolue au second tour, lors d'une conférence de presse en marge de la séance, les effets de la visite des députés...

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