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Liban - Aviation

Incident circonscrit à bord d’un appareil de la MEA au-dessus de Paris

Le pilote d'un avion de la MEA a fait demi-tour et l'appareil s'est posé à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Il n'y avait « aucun risque réel », souligne la compagnie libanaise.

L’appareil de la MEA est retourné vers Paris après quelque vingt minutes de vol. Photo Youtube.com

Une aventure imprévue attendait Carla lors de son escale parisienne, samedi, sur le chemin du retour vers Beyrouth après un voyage d'affaires en Europe. Comme plus de 220 autres passagers, elle devait prendre ce vol ME012 de la Middle East Airlines (MEA), qui fait la connexion Paris-Beyrouth. « Le vol était prévu à 13h40, j'avais une escale d'environ deux heures, raconte Carla. Une fois sur place, nous avons appris que le vol était retardé. Au début, l'information qui nous est parvenue faisait état d'un passager en retard. À mesure que le temps passait, on nous a dit que l'appareil avait un problème au niveau des roues. On nous a certifié que l'avion ne serait autorisé à décoller que quand les ingénieurs auront donné leur accord. »
Ce n'est que vers 19h que l'embarquement a lieu et que les passagers montent à bord. « Dès le décollage, nous avons ressenti de puissantes vibrations qui n'ont pas cessé à mesure que l'avion prenait de l'altitude, poursuit la jeune femme. Je n'étais pas vraiment inquiète : j'ai confiance en la MEA et je me suis dit que les ingénieurs n'auraient pas donné leur accord pour le décollage s'ils n'étaient pas sûrs de leur fait. »


Mais le vol devait s'interrompre au bout d'un peu plus de vingt minutes, alors que l'appareil survolait toujours le territoire français. « C'est le pilote qui nous a annoncé qu'il faisait demi-tour pour rentrer sur Paris, dit-elle. Il nous a rassuré, nous disant qu'il faisait de son mieux et qu'il n'y avait rien à craindre. À bord, la peur était palpable, il y a eu un cas d'évanouissement qui a aggravé la panique des passagers. Mais je trouve que l'équipe de l'air et le pilote ont bien géré la situation. L'atterrissage ne m'a pas semblé très problématique. Je trouve que la prestation du pilote était parfaite. »


Une fois de retour sur terre, les préoccupations des passagers sont redevenues plus terre à terre : comment retourner chez eux le plus vite possible. « Il y avait des familles avec des enfants, des passagers en escale venus de destinations lointaines comme les États-Unis, des personnes âgées, raconte Carla. Le bémol, c'est qu'un responsable de la MEA à Paris est venu à notre rencontre, mais n'est resté que cinq minutes en notre compagnie. Nous avons compris que la compagnie annulerait nos billets, qu'elle nous assurait la nuitée, mais ne nous fournissait pas d'informations précises sur la date de retour. Nous sommes ainsi restés en pourparlers avec l'équipe sur place à l'aéroport jusque vers 23h, heure à laquelle nous avons quitté l'aéroport pour nous diriger vers l'hôtel. » Carla confirme que la compagnie a assuré la nuitée ainsi que les repas. Le lendemain, les passagers rentraient à Beyrouth à bord de deux avions envoyés par la MEA pour les recueillir. C'est un proche à Beyrouth qui lui a fourni l'information.

 

« Ce n'était pas un atterrissage d'urgence »
Interrogée sur l'incident, Rima Maccaoui, directrice des relations publiques de la MEA, assure qu'« il s'agissait d'un simple problème technique qui peut survenir avec n'importe quelle autre compagnie, mais il n'y avait aucun risque réel ». « Notre pilote a fait demi-tour et s'est posé à Paris, mais il faut préciser que ce n'était même pas un atterrissage d'urgence mais un atterrissage normal, poursuit-elle. Nous avons privilégié cette option parce que nos critères de sécurité sont très stricts, voilà tout. »
Elle assure par ailleurs que la compagnie a tout pris en charge du début jusqu'à la fin de cet incident. « Nous avons assuré l'hôtel et tous les repas, ainsi que les taxis, les transports de bagages, dit-elle. Sur 228 passagers, vingt n'avaient pas de visas, malheureusement. Ils ont dû rester à l'aéroport, mais nous nous sommes occupés d'eux tout aussi bien. »


Qu'en est-il des témoignages qui relatent le peu d'intérêt de l'équipe de la MEA à Paris à l'endroit des passagers ? « Dans le rapport qui nous est parvenu de Paris, il est indiqué que toute l'équipe MEA était sur le qui-vive à l'aéroport, de la matinée de samedi jusqu'à dimanche après-midi, affirme Rima Maccaoui. Je le répète, les passagers ont été entièrement pris en charge. Il y a deux d'entre eux qui sont mécontents et nous ont fait parvenir leurs plaintes, cette proportion est tout à fait normale. »
Qu'en est-il du retard à fournir une réponse aux passagers sur la date de retour ? « Dans ces cas-là, la coordination prend un peu de temps, répond-elle. Nous avons pris le parti d'envoyer deux petits avions de Beyrouth pour transporter tous les passagers : il fallait donc modifier l'horaire et l'itinéraire de deux autres vols pour éviter de retarder davantage les passagers de ce vol Beyrouth-Paris. »

 

 

Une aventure imprévue attendait Carla lors de son escale parisienne, samedi, sur le chemin du retour vers Beyrouth après un voyage d'affaires en Europe. Comme plus de 220 autres passagers, elle devait prendre ce vol ME012 de la Middle East Airlines (MEA), qui fait la connexion Paris-Beyrouth. « Le vol était prévu à 13h40, j'avais une escale d'environ deux heures, raconte Carla. Une fois...

commentaires (2)

Donc, tout est bien qui finit bien, grâce à Dieu (et la MEA)!

NAUFAL SORAYA

07 h 08, le 03 juin 2015

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Commentaires (2)

  • Donc, tout est bien qui finit bien, grâce à Dieu (et la MEA)!

    NAUFAL SORAYA

    07 h 08, le 03 juin 2015

  • http://www.lebanonfiles.com/news/891549

    Zerbé Zeina

    23 h 54, le 02 juin 2015

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