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Culture - Théâtre

Kessel, Mouawad et deux fois Baquet au Monnot

En juin, Joëlle Zraik revient, après « Le Porteur d'histoire », avec deux nouvelles pièces dans son panier : « Les Cavaliers » et « Un obus dans le cœur ».

Les « Cavaliers » ont quitté les sables du désert pour venir au théâtre Monnot.

Il y a quelques mois, Joëlle Zraik importait au Liban sa première pièce française, Le Porteur d'histoire, d'Alexis Michalak. Un coup d'essai, presque un coup de maître. Un succès total auprès du public francophone beyrouthin qui a encouragé cette passionnée de théâtre, ex-enseignante de littérature française et très attachée à la francophonie (qu'elle voudrait contribuer à soutenir), à récidiver. Et plutôt deux fois qu'une : la jeune femme, qui a fondé il y a moins d'un an sa société de production Persona pour pouvoir ramener – et partager – à Beyrouth ses « coups de cœur », présente en ce mois de juin au théâtre Monnot deux nouveaux spectacles. D'abord, Les Cavaliers, une libre adaptation d'Éric Bouvron d'après le roman de Joseph Kessel, les 22, 23 et 24 juin. Puis, Un obus dans le cœur de Wajdi Mouawad, les 25 et 26 juin*.
Premier dénominateur commun : le comédien Grégori Baquet. Molière de la révélation masculine en 2014 pour sa remarquable interprétation du monologue dramatique d'Un obus dans le cœur, il est également l'un des 4 personnages des Cavaliers, l'épopée à travers les steppes afghanes imaginée par le célèbre journaliste, globe-trotter et académicien français.
Deuxième point de rencontre : les deux pièces sont de belle qualité. Elles sont denses, elles ont du sens, elles s'adressent à un public exigeant tout en restant accessibles à tous et pas seulement aux « intellos ». Et puis elles sont au cœur de l'actualité théâtrale dans l'Hexagone. Car Les Cavaliers, qui a enregistré un énorme succès auprès des critiques et des directeurs de théâtre au Festival d'Avignon 2014, est programmée dans un grand théâtre parisien en février prochain. Et Un obus dans le cœur, outre le Molière décroché, continue à être jouée en ce moment même au Théâtre des Déchargeurs à Paris.
Troisième point de jonction : les deux pièces racontent des parcours initiatiques. Sur un mode aventuro-poético-fantastique pour Les Cavaliers, un spectacle tout public. Dont la grande particularité se situe au niveau du « bruitage » vocal et musical produit en direct par Khaled K., le musicien qui accompagne et se fond sur scène avec les comédiens. Cheminement initiatique également chez Wajdi Mouawad, mais sur un mode beaucoup plus « lourd » puisqu'il s'agit du monologue d'un homme en route vers l'hôpital où sa mère agonise. Une œuvre grave et violente, empreinte d'une certaine poésie et qui mène vers l'acceptation de la mort. Et le passage à l'âge adulte.
Signalons enfin que les tarifs des billets sont très abordables pour des représentations en provenance de l'étranger. Avec 45 000LL et 60 000 LL pour Un obus dans le cœur, et 50 000 LL et 65 000 LL pour Les Cavaliers.

*Rue de l'église Saint-Joseph, à 21h. Billets en vente dans les différentes branches de la librairie Antoine et online sur Antoine Ticketing.

Il y a quelques mois, Joëlle Zraik importait au Liban sa première pièce française, Le Porteur d'histoire, d'Alexis Michalak. Un coup d'essai, presque un coup de maître. Un succès total auprès du public francophone beyrouthin qui a encouragé cette passionnée de théâtre, ex-enseignante de littérature française et très attachée à la francophonie (qu'elle voudrait contribuer à...

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