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Moyen Orient et Monde - Syrie

Acculé, le régime Assad est condamné à une stratégie de repli défensif

Le régime syrien a abandonné la province d'Idleb au profit d'el-Qaëda et de ses alliés, qui viennent de prendre la dernière ville de cette région, afin de concentrer son combat sur des zones qu'il considère comme vitales. Idleb est la deuxième des 14 provinces de Syrie que le régime perd après celle de Raqqa, aux mains du groupe État islamique (EI). Il ne lui reste que quatre provinces quasi entièrement sous son contrôle depuis le début de la guerre : Lattaquié et Tartous, la province urbaine de Damas et Soueida.
Jeudi, les troupes se sont retirées sans combat d'Ariha, la dernière ville qui était sous leur contrôle dans la province d'Idleb, après une offensive éclair de « l'Armée de la conquête », coalition formée du Front al-Nosra, la branche syrienne d'el-Qaëda, et de rebelles islamistes. Plusieurs milliers de soldats étaient positionnés à Ariha, à majorité sunnite, et selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des combattants du Hezbollah et des militaires iraniens s'y trouvaient pour épauler l'armée.
Pour une source militaire haut placée à Damas, ce retrait d'Ariha s'explique par le fait que « les manœuvres de l'armée dans la ville étaient devenues très limitées ». « Elle a voulu éviter la destruction de la ville et protéger les civils », a-t-elle expliqué à l'AFP. Selon l'OSDH, 13 miliciens prorégime ont été exécutés à Ariha. « Il n'y a pas eu de véritables combats, car le régime ne peut supporter davantage de pertes humaines, affirme Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH. Même avec le soutien de l'Iran et du Hezbollah, il ne peut plus compenser ces pertes. »
D'après son organisation, il y a « 70 000 insoumis en Syrie, notamment dans les bastions du régime, qui refusent de servir dans l'armée ». « Le régime n'est plus dans une logique d'attaque », affirme M. Abdel Rahmane. À ce rythme, dit-il « il peut très bien perdre Alep », deuxième ville du pays. Pour Waddah Abed Rabbo, directeur du quotidien proche du pouvoir al-Watan, ce retrait s'inscrit dans le cadre d'une stratégie visant « à redéfinir des lignes de défense des grandes villes syriennes ».
La priorité selon lui c'est de protéger les routes menant aux villes côtières comme Lattaquié et vers les provinces où se concentre la majorité de la population syrienne avec Damas, Homs et Hama.

Le régime syrien a abandonné la province d'Idleb au profit d'el-Qaëda et de ses alliés, qui viennent de prendre la dernière ville de cette région, afin de concentrer son combat sur des zones qu'il considère comme vitales. Idleb est la deuxième des 14 provinces de Syrie que le régime perd après celle de Raqqa, aux mains du groupe État islamique (EI). Il ne lui reste que quatre provinces...

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