Rechercher
Rechercher

Scan TV - Tendance

Quand les acteurs syriens rayonnent de mille feux sur le petit écran libanais

Le Liban réussit tout de même à greffer du « made in Lebanon » dans pas mal de feuilletons prévus pour le mois du ramadan.

L’acteur syrien Abed Fahed et l’actrice libanaise Cyrine Abd el-Nour sur le plateau du feuilleton prévu pour le ramadan sur la MTV, « 24 Carats ». Photo (mtv.com.lb)

Les artistes syriens, peintres, chanteurs et acteurs, savourent depuis quelques années maintenant le calme au Liban. Loin, il est vrai, de leur Syrie natale noyée dans une crise sans fin, mais le plus proche possible d'elle géographiquement. Dans un pays où les téléspectateurs syriens émigrés constituent une audience de plus en plus importante, ces artistes syriens se sentent un peu comme chez eux. De Hotel Sah el-Nawm avec Doreid Laham à Bab el-Hara, qui s'est invité à l'aube du printemps arabe dans tous les foyers libanais, les acteurs syriens n'en finissent pas de truster haut la main les feuilletons télévisés, tous genres confondus.
Depuis le début de la crise syrienne en 2011, ces artistes ont été obligés de se déplacer vers le Liban ou vers d'autres pays arabes pour pouvoir continuer à jouer, ou à faire de la télévision, loin de la guerre civile et loin des menaces. Plusieurs programmes ont vu le jour. Le plus célèbre et le plus régulier reste celui du chanteur populaire Ali el-Dik, Ghannili ta ghannilak, sur la New TV : il y a reçu la grande majorité des artistes libanais. Grâce à ce programme, le chanteur s'est vu propulsé dans une sphère de célébrité qui a dépassé de loin les limites de son pays d'origine et l'a élevé au rang des stars les plus populaires au Liban. Nassif Zeytoun a lui aussi conquis la scène libanaise durant ses divers passages sur le petit écran et ses soirées organisées au Liban, faisant de la chanson arabe folklorique un véritable exutoire, grâce auquel les Syriens essayaient de camoufler leur peine et leurs souffrances face à la situation politico-sécuritaire de leur pays.

 

Ils crèvent l'écran
Reste le plus impressionnant : les acteurs syriens. Bien avant le début de la guerre, ils avaient présenté des œuvres admirables. Aujourd'hui, ils crèvent l'écran dans des feuilletons où on leur donne le rôle principal face à des actrices libanaises qui, parfois, très beautés diaphanes, se contentent de faire de la figuration...
Cette année aussi, comme il l'avait fait avec Louhbat el-mawt, le directeur al-Layth Hejjo réunira le grand acteur syrien Abd Fahed avec Cyrine Abd el-Nour dans un feuilleton dramatique qui se promet être des plus intenses : 24 Carats, prévu pour le ramadan sur la MTV et entièrement filmé au Liban. Aux côtés de Abd Fahed, qui a forgé sa célébrité encore davantage l'an dernier avec le feuilleton Law, on a retrouvé une ancienne reine de beauté libanaise, Nadine Njeim.


Le feuilleton Aalakat khassa de la réalisatrice syrienne Racha Charbatji, qui passe toujours sur la LBCI (et qui a récemment perdu l'un de ses acteurs secondaires, Issam Breidy, décédé tragiquement dans un accident de voiture), a permis aux acteurs syriens, libanais et égyptiens d'ajouter un nouveau succès à la liste déjà longue des coproductions dramatiques arabes, réussies et très appréciées sur le plan populaire. Le Libanais Ammar Chalak a réussi à relever le défi face à ces grands acteurs dramatiques, mais ses collègues syriens ont fasciné le public libanais et conquis les cœurs des téléspectateurs pas encore très initiés aux feuilletons syriens, notamment le célèbre Bassem Yakhour, dont la sensibilité ne laisse pas impassible.
Parallèlement aux Syriens qui imposent leur rythme de production et leur professionnalisme sur les marchés libanais et arabe, les Libanais ont eux aussi profité de cette délocalisation des scénaristes, producteurs et réalisateurs syriens.


La rivalité qui oppose les pays arabes par le biais de ces séries télévisées du ramadan, surtout égyptiennes et syriennes, ne date pas d'hier. Cette année, les boîtes de production syriennes ont réussi à commercialiser leurs feuilletons au Liban, qui est quand même parvenu à greffer du made in Lebanon dans plusieurs de ces séries. Il ne faut pas oublier les menaces de boycott de la part des riches télévisions du Golfe, qui veulent faire pression sur le régime syrien via les productions 100 % syriennes.

 

Dans la même rubrique
Victimes, criminels, innocents : tout le monde est voyeur

Elles sont rondes, elles sont belles et elles sont comme tout le monde

Soyez belles, mais s'il vous plaît, taisez-vous

Les artistes syriens, peintres, chanteurs et acteurs, savourent depuis quelques années maintenant le calme au Liban. Loin, il est vrai, de leur Syrie natale noyée dans une crise sans fin, mais le plus proche possible d'elle géographiquement. Dans un pays où les téléspectateurs syriens émigrés constituent une audience de plus en plus importante, ces artistes syriens se sentent un peu comme...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut