Le Hezbollah somme le gouvernement de s’impliquer à Ersal

Le bloc parlementaire du Hezbollah est revenu hier à la charge une nouvelle fois au sujet d'une éventuelle opération militaire à Ersal, sommant le cabinet de « répondre à son devoir national en faisant face aux terroristes dans la localité ». Il a également accusé le courant du Futur de soutenir les groupes terroristes au Liban.
« Les voix qui s'élèvent au sein du Futur ne pourront dissimuler le fait que cette formation soutient les bandes terroristes takfiristes (jihadistes) au Liban qui s'en prennent à l'armée et aux forces de sécurité », a affirmé un communiqué du bloc lu par le député Hussein Fadlallah, à l'issue de la réunion hebdomadaire des parlementaires du Hezbollah.
Le bloc a appelé, d'autre part, le gouvernement à assumer ses responsabilités à Ersal, dans la Békaa. « Faire face aux terroristes dans le jurd de Ersal est un devoir national dont le gouvernement est chargé, et il ne supporte aucun laxisme », a-t-il souligné, précisant que « la résistance est toujours prête à défendre le Liban et sa population, et qu'elle soutient l'armée à ce niveau-là ». « Tant que les menaces subsistent, la résistance reste légitime au nom du droit international, et des accords et textes de lois », a-t-il ajouté. Ces déclarations interviennent alors que la huitième brigade de l'armée est entrée hier à Ersal. Mercredi, le Hezbollah avait affronté pour la première fois les jihadistes du Front al-Nosra dans le jurd de Ersal. Jusque-là, le parti chiite s'était abstenu de toute action militaire dans la zone.
En ce qui concerne la présidentielle, le bloc parlementaire a indiqué hier que « la vacance présidentielle, un an plus tard, devrait pousser toutes les composantes politiques à opter pour l'élection d'un président qui serait à la hauteur de la gravité de la situation, soit un chef d'État qui jouirait de la majorité des voix chrétiennes et d'une acceptation de la part du peuple libanais, afin que les institutions constitutionnelles puissent récupérer leur prestige et leur rôle ».
Le bloc a enfin condamné toute agression commise contre les « peuples frères », ainsi que toute ingérence étrangère dans les affaires de « tout pays arabe frère » que ce soit de la part d'Israël ou d'autres pays arabes, dénonçant les tentatives du blocage de dialogue dans les pays voisins, « un dialogue qui permettrait de parvenir à un consensus politique ».