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Liban - Justice

Siniora : La création du TSL encore plus justifiée à la lumière du verdict contre Samaha

Le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, a réitéré hier dans son témoignage devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), à La Haye – le dernier de la série des témoignages dits « politiques » –, les propos exprimés la veille à propos du Hezbollah, affirmant que la résistance a changé lorsque sa mission a changé. Il a d'autre part réaffirmé la pertinence de la création du TSL à la lumière du verdict rendu par le tribunal militaire dans l'affaire Samaha.
Dans ses réponses à Antoine Korkmaz, conseil de l'un des cinq accusés, Moustapha Badreddine, M. Siniora a rappelé le rôle initial de la « résistance » qui était de libérer le Liban-Sud. « Nous avions qualifié le Hezbollah de résistance tant qu'il remplissait sa mission initiale. Or cette mission a changé aujourd'hui », a-t-il dit.
La défense a présenté à la cour un article attribué à l'auteur Franklin Lamb qui évoque des promesses faites à M. Siniora, à l'époque Premier ministre, par l'ancien ambassadeur des États-Unis à Beyrouth, Jeffrey Feltman (2004-2006). Ce dernier garantissait, selon l'auteur, un retrait israélien de la partie nord de la localité de Ghajar, qui se trouve en territoire libanais, en contrepartie de l'application par le Liban des résolutions internationales. Une promesse décrite dans l'article comme étant « un cadeau de Noël » qui serait offert au Liban. M. Siniora a assuré ne pas être courant de ces informations, affirmant ne connaître ni l'auteur ni l'article. « Nous n'avons reçu aucune promesse en ce sens, et aucun cadeau de Noël », a ironisé le témoin. « D'ailleurs les Israéliens ne se sont jamais retirés de Ghajar », a-t-il ajouté.
Interrogé sur la résolution 1757 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui a institué le TSL, il a affirmé qu'à ce jour, il continuait de considérer cette résolution comme « judicieuse, en vue de la réhabilitation de la justice et des droits au Liban, dans l'objectif de mettre fin à l'impunité ».
« La création du TSL s'est révélée d'autant plus pertinente à la lumière des récents événements », a-t-il souligné, faisant notamment référence au jugement rendu au procès de l'ancien ministre Michel Samaha. « Nous avons vu le résultat (du procès) et le verdict émis à son encontre. Cela nous donne une fois de plus raison pour ce qui est de l'établissement du TSL », a lancé M. Siniora. M. Samaha a été condamné en première instance à quatre ans et demi de prison pour avoir transporté des explosifs en provenance de Syrie. Ce verdict a suscité un tollé dans plusieurs milieux politiques qui l'ont jugé trop clément. Un pourvoi en cassation a suivi.
À une question de la défense qui affirmait que les États-Unis étaient des « alliés » de M. Siniora et qu'ils étaient dans la même orientation politique, le témoin a répondu qu'il n'en est rien, soulignant que les États-Unis sont une grande puissance qui poursuit ses intérêts. Il a ajouté que les relations qu'il entretenait avec M. Feltman étaient des « rapports avec un diplomate, ni plus ni moins ». Il a assuré à ce sujet que les États-Unis approuvaient parfois certaines décisions prises à l'époque par son gouvernement, tout comme ils désapprouvaient d'autres.

Le chef du bloc du Futur, Fouad Siniora, a réitéré hier dans son témoignage devant le Tribunal spécial pour le Liban (TSL), à La Haye – le dernier de la série des témoignages dits « politiques » –, les propos exprimés la veille à propos du Hezbollah, affirmant que la résistance a changé lorsque sa mission a changé. Il a d'autre part réaffirmé la pertinence de la création...

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