Human Rights Watch interpelle la Fifa

Le prochain président de la Fifa devrait garantir que les futurs pays hôtes de la Coupe du monde de football respectent les droits humains fondamentaux, a estimé jeudi Human Rights Watch (HRW), alors qu'une crise majeure secoue l'instance mondiale.

"Le prochain président de la Fifa doit gérer directement les crises, y compris les abus en matière des droits de l'Homme et la corruption qui minent les fondations de l'administration du football", a déclaré Minky Worden, directeur des initiatives mondiales à HRW, dans un communiqué.

Selon lui, "quand des pays cherchent à obtenir le droit d'accueillir une Coupe du monde, il faut attendre d'eux qu'ils respectent les règles du jeu". Dans ce contexte, "la Fifa devrait user de son immense pouvoir pour faire cesser les violations des droits de l'Homme au nom du sport", a-t-il ajouté.

HRW a indiqué qu'en avril, une nouvelle coalition d'organisations de droits de l'Homme, d'associations sportives et de syndicats --la Sport and Rights Alliance (SRA)-- a envoyé un questionnaire aux candidats à la présidence de la Fifa, en liaison avec des abus relevés pour l'organisation des Coupes du monde en Russie (2018) et au Qatar (2022).

L'ONG, dont le siège est à New York, a rappelé qu'elle a dénoncé l'exploitation de travailleurs migrants avant les Jeux olympiques d'hiver de Sochi (2014). Elle a estimé qu'il devrait y avoir "aussi un nouvel examen sur les conditions (de travail) de la vaste armée de migrants qui construisent de nouvelles infrastructures massives pour accueillir la Coupe du monde" au Qatar.