Le 14 Mars fait assumer à l’avance au Hezbollah tout tort qui pourrait frapper ses détracteurs

Le secrétariat général du 14 Mars a fait assumer à titre préventif hier au Hezbollah « la responsabilité de tout tort » qui pourrait frapper l'un de ses détracteurs, après les menaces adressées la semaine dernière par le secrétaire général du parti au 14 Mars et aux chiites indépendants lors de son discours à l'occasion de l'anniversaire de la libération du Liban-Sud.
Réuni à Achrafieh sous la présidence de son coordinateur général, Farès Souhaid, le secrétariat a estimé que « les raisons qui ont poussé le Hezbollah à se battre en Syrie sont plus claires de jour en jour ».
« Tout le monde sait désormais que le parti souhaite sauver Bachar el-Assad dans l'intérêt de l'Iran et de son influence. Or ce qui est requis, c'est de sauver le Liban des répercussions des brasiers actuels », a indiqué le 14 Mars dans son communiqué. « La mission qui a été confiée par l'Iran au Hezbollah épuise ce dernier, ce qui incite son secrétaire général à faire des apparitions une fois par semaine afin de remonter le moral de son camp et de tenter de terroriser ses adversaires, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur de la communauté » chiite, souligne le 14 Mars.
« Ce comportement de la part du Hezbollah contribue à plonger le Liban dans des dangers sécuritaires et politiques, à l'heure où la présidence de la République est sciemment à découvert, ce qui contribue à affaiblir l'immunité de l'État face à ces dangers », note-t-il.
Le secrétariat général a par ailleurs estimé que « la responsabilité de la protection de l'État revient à l'État et à l'armée libanaise, qui détient le monopole de la violence légitime ».
« La protection de Ersal et des villages de la Békaa de tout danger ne saurait réussir sans le déploiement de la troupe tout le long de la frontière avec la Syrie, avec l'aide de la Finul, en vertu de la 1701, et sans le retrait du Hezbollah de toute la ligne » de confrontation, poursuit le communiqué. « Celui qui souhaite protéger le Liban doit revendiquer l'application de la 1701 », dans la mesure où « il n'y a pas de protection possible pour le Liban hors de cette résolution », ajoute-t-il.
Évoquant la première commémoration annuelle du vide présidentiel « honteux », le secrétariat général a estimé que « cette question dangereuse relève de la responsabilité de tout le monde ». « Il ne faudrait pas la considérer comme une question partielle, sectaire ou politique. Il ne faudrait pas non plus y faire face à partir d'une perspective étriquée », a-t-il indiqué.
Le secrétariat a enfin appelé le ministère des Affaires étrangères à enquêter sur les rumeurs concernant les prisonniers libanais qui auraient été libérés de la prison de Palmyre avec l'entrée de Daech dans la ville.