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Moyen Orient et Monde - Irak

La bataille est « mal préparée », selon le président du Parlement irakien

Les forces régulières et les Unités de mobilisation populaire ont lancé, hier, une opération visant à couper les lignes d'approvisionnement de l'EI à al-Anbar et à resserrer l'étau sur Ramadi.

La coalition paramilitaire chiite et les forces irakiennes se dirigent vers Ramadi pour lancer l’attaque contre l’État Islamique. Stringer/Reuters

L'opération initiée par le gouvernement irakien et ses alliés pour reprendre au groupe État islamique (EI) la province d'al-Anbar et sa capitale Ramadi a été lancée précipitamment, a affirmé hier le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri. L'offensive « a été annoncée mais cette importante bataille aurait dû être mieux préparée, surtout qu'al-Anbar est un bastion » de l'organisation jihadiste, a-t-il estimé dans un entretien avec l'AFP. « Il s'est avéré que le niveau de préparation nécessaire n'avait pas été atteint », a-t-il ajouté. Le président du Parlement a également rappelé que les combattants des tribus sunnites qui ont au moins en partie contenu les offensives de l'EI à Ramadi pendant deux mois jusqu'à sa prise, avaient besoin de plus d'armes et de soutien. « Nous devons nous concentrer sur ce point dans notre lutte contre Daech (acronyme arabe de l'EI), qui est décrit comme un groupe sunnite », a poursuivi l'élu, lui-même sunnite. « Ceux qui affrontent ce groupe doivent également être sunnites, soutenus, et ne devraient pas être des seconds couteaux. »

Jihadistes encerclés
Sur le terrain, les forces régulières irakiennes et la coalition paramilitaire de Hachd al-Chaabi (Unités de mobilisation populaire) ont lancé une opération visant à couper les lignes de ravitaillement à al-Anbar, dont les jihadistes contrôlent une grande partie. La bataille pour reprendre la capitale provinciale conquise par l'EI le 17 mai, lors d'une offensive fulgurante et meurtrière, n'a pas véritablement débuté, les forces gouvernementales étant déployées pour le moment aux alentours de la ville. Des combats ont quand même éclaté entre forces irakiennes et jihadistes dans deux secteurs situés au sud de la ville, de l'autre côté de la route principale entourant Ramadi, selon des responsables. « Les combats ont forcé l'EI à fuir » et les forces irakiennes et les milices « ont pris le contrôle total des quartiers d'al-Taech et d'al-Hmeyrah », a indiqué un colonel de l'armée.
Pour l'aider à chasser les jihadistes de Ramadi après la déroute des forces irakiennes, le Premier ministre Haider al-Abadi a fait appel aux Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi en arabe), force paramilitaire à majorité chiite qui a déjà aidé l'armée face à l'EI. D'ailleurs, le choix du nom donné à l'opération « À tes ordres, Hussein (Labbeyk ya Hussein) » par la coalition chiite a déjà grandement irrité le Pentagone qui a rappelé que « la clef pour la victoire, la clef pour expulser l'EI de l'Irak est un Irak unifié, qui se débarrasse de ses divisions communautaires ». L'influent chef chiite irakien Moqtada al-Sadr, dont la propre force paramilitaire « Saraya al-Salam » est engagée contre l'EI, a lui aussi critiqué le choix du nom arguant qu'il risquait de raviver les tensions entre sunnites et chiites. « Ce nom va être mal compris, il n'y a aucun doute. Hussein est un symbole national et un prince du jihad mais nous ne voulons pas qu'il soit utilisé par l'autre camp pour dire qu'il s'agit d'une guerre confessionnelle », a-t-il dit. L'offensive a finalement changé de nom, hier, rebaptisée « Labbeyk ya Irak » (« Je réponds à ton appel, ô Irak »), afin de ne pas heurter les sunnites.
(Sources : agences)

L'opération initiée par le gouvernement irakien et ses alliés pour reprendre au groupe État islamique (EI) la province d'al-Anbar et sa capitale Ramadi a été lancée précipitamment, a affirmé hier le président du Parlement irakien, Salim al-Joubouri. L'offensive « a été annoncée mais cette importante bataille aurait dû être mieux préparée, surtout qu'al-Anbar est un bastion »...

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